@Tall
Debré et les mouvements de droite défilant sous l’arc de triomphe, pour mettre un terme « à la chienlit », la disparition du général, rendant visite à Massu, puis les images de son escapade en Irlande. Des journalistes de droite, et de gauche, dont la plupart se sont fait virer ensuite, ont encadré ses événements. La mémoire de 68 a sans cesse tourné. Maintenant il est ridiculement réducteur, festif, alors qu’il aurait suffit de peu de choses pour que tout bascule salement, par exemple que le préfet de Paris, en soit pas Grimaud, un honnête homme, mais Maurice Papon, par exemple, dont l’ombre plane sur les événements du métro Charonnes, en 61, sans compter Vichy.....Oui, ce fut une victoire tout de même, et puis un ton donné dans les négociations, qui perdura...Les estrades des profs et des patrons furent mis à la cave, il fallait négocier. Se remettre en question était dans l’air du temps, un temps où certains eurent vraiment peur à une refonte de l’autorité, où l’on espérait chaque printemps que le moi de Mai serait tout autant fertile, et qu’il terminerait le boulot de 68, qu’on pensait tout de même un peu raté, mal fini. Mais Mai 68 continua en roue libre pendant une dizaine d’années à influencer les comportements, à être la référence. Qui peut imaginer la sidération qui se passait alors en France, les vieux ouvriers apostrophant leur patron, une lame de fond remontant du ventre de la terre et des machines. Ah oui, nous discutions des journalistes, et de la vérité...Un journaliste du monde a été viré de la direction du monde pour avoir trop pris le parti de la zad, et de notre dame des landes.
Adieu Le Monde, vive Reporterre