L’élection par
scrutin uninominal est le moins démocratique mathématiquement
(selon les analyses de Condorcet et des mathématiciens spécialistes
des scrutins). De plus il conduit les électeurs non à voter pour
leur candidat favori mais pour celui qui a le plus de chance d’être
élu en étant le plus proche de leurs idées. Ce qui provoque un
double biais en favorisant les candidats du centre (les « modérés »)
et ceux des gros partis.
Les personnes
figurant en fin de liste pour les élections à la proportionnelle
savent pertinemment qu’elles ne seront pas élues. Certaines mêmes
ne le souhaitent pas du fait d’obligations familiales ou
professionnelles. Donc elles ne sont pas frustrées si les élus ne
font pas exactement ce qu’elles auraient choisi (mais qu’elles
peuvent toujours proposer en interne).
La ségrégation
entre un vote de femmes et un vote d’hommes remettant en cause
l’égalité citoyenne entre personnes est tout simplement
anticonstitutionnelle.
La solution
démocratique consiste à permettre de donner des points à chaque
liste, complète ou incomplète (elle peut ne concerner qu’une seule
personne) et de désigner les élus au prorata des points obtenus.
Pour les élections nationales, les législatives, une partie des
élus seront choisis sur des listes nationales en sus de ceux qui
seront désignés sur des listes départementales (plus de charcutage
de circonscriptions) de manière à compenser le biais des points
« perdus » dans certains départements.
Comme ce système
aboutit à ce qu’il n’y ait pas le plus souvent de majorité au
Parlement, dans cette enceinte, des propositions de lois et de budget
concurrents seront rédigés par chaque groupe (pouvant ne compter
qu’un seul membre là aussi) et le vote par points (éventuellement
en deux tours) sera ici aussi la règle.
Ceci est un résumé.