@ZenZoe
Je ne suis pas d’accord avec votre analyse : Fidel Castro (Dieu ait son âme !) s’identifiait à Cuba, et inversement. Par conséquent, il ETAIT Cuba. Il était donc nécessaire, s’il voulait que Cuba fût riche, qu’il le devînt aussi.
D’un point de vue économique, cette conception est des plus astucieuses : les ressources économiques étant partout limitées, si on répartissait égalitairement entre tous les Cubains, y compris les Frères Castro, toute la richesse de l’île, cela ne suffirait pas à changer quelque chose à la situation désespérante de la population, et tout le monde, de ce fait, y compris les Castro, resterait misérable
En revanche, si toute la richesse est concentrée entre les mains du leader maximo et de son entourage, et si le peuple peut se reconnaître en eux, si chacun EST une hypostase du leader maximo, comme on dit dans la théologie catholique, tout le monde peut communier par procuration à la richesse du leader. Son train de vie et celui de sa petite cour d’apparatchiks, c’est la richesse même du prolétaire.
D’une manière générale, dans les systèmes communistes où s’applique le dogme de la dictature du prolétariat, ceux qui gouvernent SONT le prolétariat. S’ils mangent de la langouste ou du caviar, c’est tout le prolétariat, à travers eux, qui mange du caviar et de la langouste - et allume à la fin du repas, après un gros coup de vodka, un bon cigare envoyé directement de la Havane par le Camarade Castro. Amen.