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Commentaire de Christian Labrune

sur Pour la Gauche la fête pourrait être finie dans quelques mois


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Christian Labrune Christian Labrune 30 novembre 2016 11:23

Cette propriété qui était collective , et ne pouvait être qu’ainsi, au début de l’humanité est devenue aliénante en passant dans des mains privées.
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@Michel Maugis
Si vous tenez à dresser un historique des concepts, il vaudrait mieux utiliser les termes consacrés par l’usage. Dans les sociétés primitives que vous évoquez (« communisme primitif ») on ne peut absolument pas parler de « propriété collective » puisque la notion de propriété n’existe même pas. Dans le Second discours, Jean-Jacques Rousseau parle de « possession » et il a raison.

J’ai planté des choux sur ce bout de terre qui ne m’appartient pas il est bien normal que j’empêche quiconque de piétiner la parcelle jusqu’à la prochaine récolte. Mais une possession qui se prolonge d’année en année finira par devenir propriété, c’est-à-dire que pour être plus tranquille, je planterai des piquets formant clôture, et quiconque franchira cette frontière aura affaire à moi. D’où les vociférations du début de la seconde partie du discours : « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’’avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile... ». Et d’approuver immédiatement le geste révolutionnaire de qui se fût fait un devoir de détruire une pareille clôture.

La distinction entre possession est au fond très simple : dans l’autobus, je peux dire c’est MA place -le temps d’un trajet - mais je ne peux pas démonter le siège et l’emporter, ou le lacérer à coups de cutter puisque je n’en suis jamais le propriétaire. C’est une simple possession transitoire. Dans mon salon, en revanche, je peux éventrer mon canapé, et même brûler à la lampe à souder telle peinture de Renoir(*) que j’aurai achetée à Drouot ou Sotheby"s. On ne pourra jamais me traîner pour ça devant les tribunaux.

(*) Si j’en avais les moyens, je le ferais assurément : j’ai horreur de la mauvaise peinture  !


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