@Eric F
Dans la pensée Percevalienne il n’existe que deux systèmes : soit la dictature dite communiste sur le modèle de la Corée du Nord, soit le libéralisme financier mondialisé. « There is no alternative » disait cette saloperie de Thatcher. Face à la peste et au choléra nous n’aurions plus qu’a choisir « le moins pire ».
L’idée qu’il puisse exister autre chose, par exemple des systèmes démocratiques ayant gardé le pouvoir de réguler, de redistribuer et d’éviter certains excès du libéralisme financier mondialisé est totalement exclue des schémas de pensée de Perceval. C’est bien dommage pour lui et cette façon de penser systématiquement de travers pourrait être juste risible. Ce qui est plus grave c’est que ce genre de fanatisme libéral prétends en plus, par l’insulte, par l’amalgame, par le rapprochement stupide social=Corée du Nord par exemple, nous interdire de penser autrement que lui.
Paradoxalement la pensée qui se croit et se dit libérale tente d’interdire toute réflexion, tout choix et toute alternative. Par la domination culturelle qu’elle impose à tous, la pensée néolibérale vise à rien moins qu’a l’hégémonie politique et économique. Très curieusement, et ce paradoxe est difficile à percevoir et à élucider, ce néolibéralisme devint insensiblement un totalitarisme, culturel d’abord (valorisation forcenée de l’individualisme et du chacun pour soi), économique ensuite (en passe de réalisation), avant de devenir politique. En effet nous passons progressivement à une dictature des marchés dans lequel l’action politique devrait se résumer strictement à adapter (en douceur par la ruse, par le mensonge, par la manipulation, ou par la force comme au Chili de Pinochet) les sociétés humaines au marché mondialisé. La démocratie devrait pourtant avoir le role inverse c’est à dire celui d’ imposer aux marchés de s’adapter aux sociétés humaines.