L’impuissance des dirigeants des états membres de l’Union
Européenne à infléchir en quoi que ce soit les directives de Bruxelles devient
de plus en plus difficile à masquer.
La première erreur de
Hollande a été de croire que l’économie libérale pouvait produire des
miracles alors que la pression exercée sur les peuples est une stratégie
destinée à augmenter les richesses de ceux qui en sont déjà pourvus. La seconde erreur de Hollande a été d’attendre
que ce miracle arrive pour s’en attribuer la paternité, parce qu’au catéchisme
de l’ENA, on lui avait enseigné le dogme des crises cycliques sans lui dire que
c’était une fable destinée à faire
patienter les naïfs.
L’astuce de Fillon est de faire siens les objectifs des
bandits de l’UE au service de Goldman-Sax et ses confrères de Wall-Street, et de
les présenter comme ses propres objectifs pour empocher les bénéfices d’un
succès paradoxal, celui d’avoir tenu ses promesses de tout privatiser, de
terminer la démolition du service public et de détruire la protection de santé
de ses concitoyens.
Hollande est fautif d’avoir obéi aux directives de Bruxelles
en le cachant, Fillon serait fautif d’obéir aux directives de Bruxelles en les
affichant sous ses propres couleurs.
Le seul candidat qui pourrait mener une politique
indépendante serait celui dont le programme aurait la sortie de l’UE comme
premier point.