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Commentaire de Daniel Roux

sur L'échec de François Hollande : l'éducation...


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Daniel Roux Daniel Roux 3 décembre 2016 10:44

Les enseignants sont des salariés de la fonction publique qui remplissent une mission, instruire. Ce n’est pas à eux - es qualité - d’intervenir dans la définition de ce qu’est l’instruction, de son contenu, mais à la société toute entière.

Aux parents l’éducation de leurs enfants, à l’école, l’instruction publique et à l’entreprise, la formation des salariés.

Le problème est que l’état, représenté par le gouvernement et les hauts fonctionnaires, veut tout contrôler, que les élus servent les riches actionnaires qui les sponsorisent, que les enseignants s’estiment les dépositaires des contenus et que les entreprises reportent sur le budget de la nation, la formation des salariés.

Ce que les citoyens demandent à l’état et ce pourquoi ils paient l’impôt, c’est une instruction publique de qualité, neutre politiquement et religieusement mais aussi l’égalité des chances et une juste répartition des moyens.

Tout ce qui concerne l’instruction générale concerne l’état et le budget public, tout de ce qui concerne l’instruction professionnelle concerne ceux et ceux là seuls qui sont concernés.

L’égalité des chances consistera dès lors, à financer les études de ceux qui n’en n’ont pas les moyens financiers, non pas par le budget de l’état mais par les professions elle-mêmes et par les entreprises.

La médecine est libérale en France. C’est ainsi. Les médecins se targuent de leur longue période d’étude, mais ce sont les Français qui financent leurs études et encore eux, qui financent leurs honoraires à travers la Sécu et les assurances, et encore eux, leurs dépassements d’honoraires.

Comme si un plombier (ou n’importe quel autre métier) ne recevait aucune formation ! Comme si son travail n’était pas utile ! Comme si c’était à l’état de décider du montant des factures.

Il s’agit bien encore et toujours d’une lutte des classes. Lorsque Fillon prétend qu’un médecin doit être mieux payé qu’un plombier, il réplique un sentiment de classe en même temps qu’une croyance ancestrale que plus rien ne justifie. Le médecin n’est plus un chamane et les citoyens, malades ou non, ne veulent plus être des vaches à lait.


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