@devphil
Le problème de la réussite scolaire de l’ensemble d’une nation est complexe. L’améliorer demande beaucoup d’efforts et financiers et « humains ».
Et il est certain que ni Fillon ni Le Pen ne feront ces efforts-là.
Ceci dit, les nostalgiques du bon vieux temps se trompent sur le niveau des élèves dans le passé.
Il se trouve que je suis possesseur d’un trésor : des lettres écrites entre 1884 et 1963.
J’ai pu constater que nos parents et ancêtres (des milieux populaires) s’exprimaient en mauvais français avec quantité de fautes d’orthographe et que leurs connaissances dans de nombreux domaines, géographie, agriculture, médecine notamment, étaient très médiocres.
Les commentaires des passéistes (dont les ancêtres critiquaient férocement cette école publique qu’avec le recul ils encensent maintenant) allèguent toujours qu’en lecture au CP c’est la méthode globale la plus utilisée. Il n’en est rien selon les enquêtes.
À côté de la méthode syllabique dont on connaît les gros défauts : lecture ânonnée, prononciation des finales muettes et ... ennui de l’apprenant, on utilise une méthode mixte : pour le plaisir des mots et des phrases entières, et en même temps des études de syllabes.
Le problème est qu’un enfant n’apprend à lire que s’il a un adulte près de lui. L’institutrice (teur) qui a 27 élèves ne peut évidemment pas se démultiplier. Lors d’une séance de lecture c’est même une minorité d’enfants qui pourront lire.
Un adulte par enfant, ce ne peut être qu’à la maison avec papa ou maman, un être aimé et proche, que ce rêve peut être réalisé. Sauf que papa ou maman qui rentre du boulot a rarement envie de se coller à cette corvée ...
La compréhension d’un texte à la fin du CM2 ne s’enseigne pas préventivement. L’enseignant peut commenter un texte donné pour en faire comprendre toutes les subtilités à sa classe.
Ce n’est pas pour autant que placé devant un texte nouveau tous ses élèves en détecteront la substantifique moelle ! Cela était vrai hier, cela sera vrai demain ...
Le niveau de math au lycée n’a pas baissé au contraire dans la minorité qui aime les mathématiques telles qu’elles sont enseignées aujourd’hui, c’est-à-dire de manière très formaliste avec un langage très contraint qui bride la spontanéité des élèves, les ennuie, les détourne de cette matière.
C’est particulièrement vrai pour les filles qui se tournent vers les lettres et abandonnent la science et la technique où elles seraient bien utiles, par dégoût des maths et par goût pour une discipline où l’on parle de personnes, de sentiments. Où l’on ne s’ennuie pas.
Il faut détacher les « mathématiques pures » de l’enseignement de la physique-chimie, de l’informatique et plus encore de la biologie. Elles ne doivent plus servir de cerbère à l’enseignement scientifique pour empêcher des élèves capables de résoudre facilement des équations avec des recettes de s’inhiber devant un formalisme inutile.
L’utilisation de l’informatique sous forme de tablettes et d’ordinateurs portables peuvent être utiles mais à la condition que les programmes soient écrits par des enseignants, en code ouvert, dans une communauté où chacun rapporte son expérience.
Mais les « libéraux » préféreront toujours que le privé incompétent s’engraisse sur les élèves.
06/12 21:42 - Mordax
Le bilan de Hollande est une catastrophe, il prépare le terrain à la droite dure, qui va (...)
05/12 07:18 - devphil
04/12 19:21 - Alren
@Gatinais33 Tout d’abord merci de votre appréciation. Trouve-t-on encore au primaire (...)
04/12 14:06 - velosolex
@devphil Au sujet de mon pseudo, méfiez vous il existe toujours des courses de solex ; ces (...)
04/12 11:07 - JL
Prémonition ? Ou clairvoyance ? ’’Ne pas voter pour le Parti socialiste (...)
04/12 05:30 - Michel DROUET
L’échec de F. Hollande : l’éducation, comme si il n’y avait qu’un seul (...)
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