@adimante
Ravi de connaître votre emploi du temps. Je vous souhaite dorénavant bonne chance dans votre rédaction.
Vous remarquerez que je n’ai à aucun moment pris position sur les accords de libre-échange. Ce qui m’intéresse ici, c’est les arguments que vous citez comme forts dans le cadre d’une éventuelle renégociation des traités. Quand on voit que l’UE n’a pas hésité, en 2014, à sacrifier ses relations avec son 3ème partenaire commercial d’alors, la Russie, on se dit que ceux-ci ont meilleur temps d’être bétonnés. Le sont-ils ?
A quoi comparez-vous le nombre d’étrangers travaillant en Suisse pour dire qu’il n’est pas négligeable ? Ils sont paraît-il
1.54 millions. Aux 336 millions d’actifs dans l’UE ? Aux 33 millions de chômeurs ? Aux 46 millions d’actifs allemands ? Aux 30 millions d’actifs français ? Au 500’000 fonctionnaires qu’un certain candidat français veut virer ? Et s’il y a renégociation des traités, quelle part de ces 1.54 millions seront concernés ? Les frontaliers (
300’000) ? Les chômeurs ( 80’000) ? Ceux qui penseraient venir travailler en Suisse dans le futur (+2 à 4% ces dernières années, soit 30-60’000 par année) ? Et on pourrait aussi parler des 450’000 suisses qui vivent dans l’UE, tant qu’on y est, qu’on devrait subdiviser selon des critères similaires. On en viendrait à quelques centaines de milliers contre quelques dizaines de milliers. Je ne vois donc pas en quoi c’est un argument de poids.
Pour les investissements directs, les stocks ont aussi augmenté substantiellement dans l’autre sens. Je ne vois donc non plus pas en quoi on en tirerait un argument massue. Quant aux fonds provenant des USA, si on regarde la répartition selon l’investisseur ultime, on voit qu’ils sont vraisemblablement passés par des banques européennes plutôt qu’en direct. Qu’en déduire ...
Et si renégociation il y a, dans une période où l’UE cherche à dissuader à l’interne les velléités de scission, qu’attend-on ? Autant gagner du temps et ne rien négocier du tout.