@Jurassix
La génération actuellement a la retraite a bénéficié sans partage à (de) l’explosion du cout de l’immobilier. Tout dépend à quand vous faites remonter ça. Avant la crise des subprimes, pour se loger on empruntait jusqu’à 14 % d’intérêts et les prix avaient grimpé de 140 % sur dix ans (moyenne nationale). Dans ces conditions, difficile de parler de bénéfices (pour les acheteurs).
A partir de 2008, changement radical : les banques, vérolées par les produits issus des subprimes, sont paralysées, les transactions immobilières se bloquent et, du coup, ceux qui doivent absolument vendre (mutation, chômage, héritage, divorce) revoient leur prix à la baisse, bien contents s’ils trouvent un acheteur solvable. Puis, pour débloquer les banques, on fait fonctionner la planche à billet. Les taux d’intérêt descendent à des niveaux jamais vus (vers 3 %). Tous ces éléments auraient dû faciliter l’accès pour les jeunes. Or, il semble que pas tant que ça, pourquoi ?
1) Dans l’ambiance actuelle, même un CDI n’est plus un sésame suffisant pour le banquier - 2) le pouvoir d’achat supplémentaire dégagé par la baisse des taux d’intérêt est grignoté ( hausse des frais de mutation, vendeurs qui remontent leur prix, promoteurs idem) - 3) Beaucoup de jeunes, maintenant, se demandent s’ils doivent prendre le risque d’acheter, ne sachant de quoi leurs lendemains seront faits.
Quant à rendre moins attractif l’immobilier pour les investisseurs, c’est un choix de société. Ça fait déjà longtemps que nos gouvernements (de droite comme de gauche) ont renoncé à de vrais programmes de construction. Ils se défaussent sur le privé, à grands coups de défiscalisations dont on peut voir les excès et les effets pervers.