@Christian Labrune
« Si les CDR disparaissent, le régime s’écroule12 ».
En fait, c’est donc une citation de cet écrivain, dont la notice « Bibliomonde » se présente ainsi :
Pierre Vayssière
Historien, spécialiste de l’Amérique latine
Professeur émérite de l’Université de Toulouse II, Pierre Vayssière a aussi enseigné à l’Université de Droit de Santiago du Chili et à l’Université de Paris X-Nanterre. Il a notamment publié : Sandino, ou l’envers d’un mythe (Editions du CNRS), Les contradictions du Sandinisme (Presses du CNRS), Les Révolutions d’Amérique latine (Point Seuil), L’Amérique latine de 1890 à nos jours (Hachette)... Franchement marqué à droite, Pierre Vayssière offre une vision conservatrice de l’Amérique latine. Ses ouvrages proposent une image systématiquement défavorable des mouvements de gauche du sous-continent et au contraire ont tendance à minimiser les méfaits des dictatures et de l’interventionnisme nord-américain.
http://www.bibliomonde.com/auteur/pierre-vayssiere-2464.html
Reprise également sur Babelio :
http://www.babelio.com/auteur/Pierre-Vayssiere/8753
Au risque de vous surprendre, et pour avoir un peu voyagé à Cuba, je vous dirais :
_1_que c’est tout à fait exact.
_2_qu’il n’y a pas besoin d’être « professeur émérite » pour en arriver à une telle conclusion.
_3_en tant qu’institution étatique, les CDR ont évidemment une fonction politique.
(Quelle institution étatique n’en a pas, ici, en occident... ??)
_4_et donc effectivement, sans la fonction sociale de ces institutions, qui est aussi leur fonction politique essentielle, par nécessité évidente, ce que l’article Wiki tente de noyer sous d’autres considérations, le régime perdrait sa raison d’être, qui est précisément sociale...
Le côté « flicage », c’est aussi une vue très occidentale, car la vie sociale est telle à Cuba que, surtout à l’échelle d’un quartier, ou d’un village, qui est celle du CDR, tout le monde connait tout le monde, et donc on ne voit pas très bien l’utilité sous cet angle...
Opposants anti-castristes et partisans du régime cohabitent donc en toute connaissance de cause...
Cela n’exclut évidemment pas des tensions et des problèmes, mais ils ont plus souvent rapport à des questions personnelles et/ou de petits trafics, comme dans bien d’autres endroits du monde.
Le but de l’article n’est pas de faire un tableau idyllique du régime castriste, mais de dégager les principes qui le distingue du notre et de comprendre pourquoi, précisément, il suscite une grande adhésion populaire, malgré les difficultés.
Luniterre