• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Aristoto

sur Ségolène Royal, adepte de la castritude aiguë


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Aristoto Aristoto 10 décembre 2016 20:21

Livrons néanmoins, pour ne pas être accusé d’exagérations gratuites, quelques échantillons de cette « vision lucide, selon Agora Vox, de la catastrophe politique que constitue le régime cubain. Une dictature fondée sur le mensonge et la répression ». Pour ce qui est du mensonge, en tout cas, Onfray commence dès la première phrase par montrer qu’il peut en remontrer à n’importe qui en déclarant tout de go que la mort de Castro a donné lieu au « concert de pleurs » attendu. On se demande quelle radio, chaîne de télé ou journaux il a bien pu lire ! Mis à part L’Huma, qui ne fait pas partie de ses lectures favorites, et Merluchon qui s’est précipité à l’ambassade de Cuba pour donner une allure radicale à sa « révolution citoyenne », c’est plutôt la réjouissance, comme on l’a vu, qui était de mise. La suite est à la hauteur du début : « Cuba est une dictature depuis 1959. Pas plus tard… » Foin d’analyse historique sur l’évolution du « régime »  ! Vient alors un scoop de derrière les fagots : Castro aurait « choisi la date de sa mort ». Car le 25 novembre 1956 marquait « le début de la guérilla » menée par lui. La fin de son chef au moment même où l’on pouvait célébrer le soixantenaire de la première ne donc rien au hasard. Et Onfray de commenter, au cas où l’on n’aurait pas compris : « Ça tombe bien du point de vue de l’histoire et de la mythologie ». Bien plus, il n’est même pas sûr que la date et l’heure du décès soit celles indiquée par Raoul Castro. Onfray en est convaincu : « On a choisi la date et l’heure pour que ça fasse symbole et symbolique, mythe et mythologie. » Pour conforter cette anthropologie de bazar, notre philosophe va plus loin. Ce qui vaut pour le décès de Castro vaudrait également, en effet, pour son incinération : « Il est mort et a été incinéré avant pour faire coïncider les dates. Avec la complicité de son frère Raoul, chargé de faire l’annonce. »

Pour préparer les esprits à accueillir sans rire cette hypothèse abracadabrantesque, aurait dit Jacques Chirac, présentée comme une certitude, Onfray avait préalablement révélé une autre coïncidence de dates destinée, semble t-il, à donner plus de poids aux élucubrations chronologiques qui allaient suivre : le 1er janvier 1959, date de la prise de pouvoir de Castro à La Havane, était aussi celle de la naissance du philosophe de tête de gondole. Onfray versus Castro : une fois de plus, un nain se hausse sur les épaules d’un géant à qui il impute toutes sortes de bassesses en espérant ainsi apparaître plus grand ! Suivra l’énoncé devenu obsessionnel de ses bêtes noires favorites (Fouquier-Tinville, Robespierre, Staline, Mao et Hitler, pour faire bon poids) pour se clore sur cet aphorisme : « Je n’ai pas de goût pour les dictateurs. Un dictateur est un dictateur » Plus consensuel, tu meurs !


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès