Les mêmes accusateurs diront alors que des massacres auront lieu, que
c’est inévitable, qu’il y aura un « génocide » ! Impuissante à produire
la moindre preuve sur des faits passés, l’accusation se conjugue au
futur, elle se fait prophétique, elle vaticine en prenant ses désirs
pour des réalités.
à l’auteur,
Les mêmes diront cela, mais ils auront grandement tort. Les méthodes de la police syrienne avant l’explosion du « printemps » étaient déjà très au point et très bien connues : surveillance des populations, indicateurs partout, arrestation au moindre soupçon, puis emprisonnement, tortures, etc.
Ce sont du reste ces méthodes très anciennes et fort peu démocratiques (le papa du pauvre Bachar en usait déjà ainsi) qui auront induit les mouvements de révolte à l’origine de la guerre civile.
Mais tout cela, désormais, va changer profondément. Les rebelles héritiers d’al Qaïda ont enfin compris qu’ils avaient fait fausse route, qu’il était très peu convenable de vouloir imposer au pays un pouvoir sunnite permettant d’éliminer toutes les minorités. Ils sont devenus démocrates, amis du régime, tolérants et doux comme des agneaux. Bref, tout à fait disposés à soutenir le gouvernement « légitime » et à coopérer autant qu’il sera possible.
S’ils n’avaient pas opéré cette petite révolution idéologique dont je suis en train de les créditer (mais je crois qu’on peut et qu’on doit faire confiance à al Nosra), il va de soi qu’ils constitueraient un véritable danger pour le régime, plus grave encore que celui qui avait précédé le « printemps » puisque tous ces braves gens, depuis, ont acquis de l’expérience en matière de guerre urbaine et disposent même grâce à la France , entre autres, de tout un arsenal ad hoc.
Mais le régime de Bachar el Assad ayant reconnu qu’il n’avait plus à redouter un ennemi intérieur, qu’il a affaire désormais à une « opposition » polie et pacifiste qu’on n’oserait donc même plus appeler vraiment une opposition saura aussi renoncer à toute violence. L’argent qui servait à entretenir une police et des services de renseignement complexes et ramifiés servira désormais à reconstruire les villes, à rebâtir tant d’hôpitaux détruits. Ce sera la paix et la prospérité.
Nous avons bien connu cela en France : après les guerres civiles du XVIe siècle, nous avons eu le bon roi Henri IV. Eh bien, Bachar el Assad, je le vois en lisant tant d’articles à sa gloire, ce sera le Henri IV de la Syrie, et la poule au pot tous les dimanches de nos livres d’histoire à l’école primaire.
Prions, mes frères, pour qu’aucun Ravaillac, jamais, n’ose lever la main sur un si bon dictateur !
PS. Je ne suis pas un spécialiste de la Syrie, il est bien possible que je me sois trompé quelque part dans mon raisonnement que j’ai pourtant voulu aussi réaliste que possible. D’avance, j’accepte toutes les critiques.