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Commentaire de microf

sur Pourquoi dit-on que la France n'aimerait pas les maghrébins ?


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microf 16 décembre 2016 13:03

@moderatus
Je ne suis pas d´accord avec votre commentaire. Je vous ai posé certaines questions auquelles vous n´avez pas répondu.
Vous citez Aimé Césaire qui dit que la faute revient aux Africains le croyez vous vous même ?
Avez vous lu ou écoutez le Discours d´Áimé Césaire sur le colonialisme ? un Chef d´oeuvre. Comment Aimé Césaire pouvait-il écrire ce Discours et dire que la faute revient aux Africains ?.
Je vous met quelques mots de ce Discours, le reste si cela vous intérèsse ou les autres peut être lu á youtube.
« Une civilisation qui s´avère incapable de résoudre les problèmes que suscitent son fonctionnement est une civilisation décadente. Une civilisation qui choisie de fermer les yeux sur ses problèmes les plus cruxiaux est une civilisation atteinte. Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde.
Le fait est que la civilisation dite Européenne, la civilisation Occidentale telle que l´ont faconnée deux siècles de régime bourgeois, est incapable de résoudre les deux problèmes majeurs que son existence a donné naissance, le problème du prolétariat et le problème colonial. Que déféré la barre de la raison, de la barre de la conscience, cette Europe lá est incapable de ce justifier, que de plus en plus, elle se réfugie dans une hypocrisie d´autant plus audieuse qu´elle a de moins en moins de chance, de tromper.
L´Europe est indéfendable, il parait que c´est la constatation que se confie tout bas les stratèges Américains, en soi, ce n´est pas grave. Le plus grave c´est que l´Europe est moralement, spiritulement indéfendable. Et aujourd´hui il se trouve que ce ne sont pas seulement les masses Européennes qui incriminent, mais que l´acte d´accusation est proféré sur le plan mondial par des dixaines et des dixaines de millions d´hommes, qui du fond de l´esclavage, s´érigent en juge.
On peut tuer en indochine, torturer á Madagascar, emprisonner en Afrique noire, sévir aux Antilles, les colonisés savent désormais qu´ils ont sur les colonialistes, un avantage, ils savent que leurs maitres provisoires mentent donc que leurs maitres sont faibles.
Et puisqu´aujourd´hui il m´est demandé de parler de la colonisation et de la civilisation, allons droit au mensonge principal á partir duquel prolifère tous les autres. Colonisation et civilisation, la malédiction la plus commune en cette matière est d´être la dupe de bonne foi d´unehypocrisie collective, habile á mal poser les problèmes pour mieux légitimer les audieuses solutions qu´on leur apporte.
Cela revient á dire ici que l´essentiel est ici de voir clair, de penser clair, entendre dangereusement, de répondre á l´innocence question initiale : qu´est ce en son principe que la colonisation ? de convenir de ce qu´elle n´est point ; ni évamngélisation, ni une entreprise philantropique, ni volonté de reculer es frontières de l´ignorance, de la maladie, de la tyrannie, ni élargissement de Dieu, ni extension du Droit, d´admettre une fois pour toutes sans volonté de broncher aux conséquences, que le geste décisif est ici de l´aventurier et du pirate, de l´épicier en rand et de l´armateur, du chercheur d´or et du marchand, de l´appétit et de la force, avec, derrière, l´ombre portée, maléfique d´une forme de civilisation, qui á un moment de son histoire, se constate obligée, de facon interne, d´étendre á l´échelle mondiale la concurence de ses économies antagonistes.
Poursuivant mon analyse, je trouve que l´hypocrisie est de date récente ; que ni Cortez découvrant Mexico du haut du garnd Téocalli, ni Pizard devant Cuzco, encore moins Marco Polo devant Cambaluc ne protestent d´être les fouriers d´un ordre supérieur ; qu´ils tuent, qu´ils pillent, qu´ils ont des lances, des cupidités ; que les baveurs sont venus plus tard ; que le grand responsable dans ce domaine est le pédantisme chrétien, pour avoir posé les équations malhonnêtes : christianisme égale civilisation : paganisme sauvagerie, d´oú ne pouvaient que s´ensuivre d´abominables conséquences colonialistes et racistes dont les victimes devaient être des Indiens, des Jaunes, des Nègres.
Cela règlé, j´admets que mettre les civilisations différentes civilisations les uns les autres est bien ; que marier les mondes différents est exellent ; qu´une civilisation, quel que soit son génie intime, á se replier sur elle même, s´étiole ; que l´échange est ici l´oxygène ; que la grande chance de l´Europe est d´avoir été un carrefour, et que, d´avoir été le lieu géométrique de toutes les idées, le réceptacle de toutes les philosophies, le lieu d´accueil de tous les sentiments en a fait le meilleur redistributeur des énergies.
Mais alors, je pose la qestion suivante : la colonisation a t-elle vraiment mis en contact ? ou si l´on préfère d´etablir le contact, était elle la meilleure ? Je réponds NON.
Et je dis que de la colonisation á la civilisation, la distance est infini ; que toutes les expéditions coloniales accumulées, de tous les statuts coloniaux élaborés, de toutes les circulaires ministériels expédiées on ne saurait réussir une seule valeur humaine.
il faudrait d´abord étudier comment la colonisation travaille á déciviliser le colonisateur, á l´abrutir au sens propre du mot, á le dégrader, á le réveiller aux instincs enfouis, á la violence, á la convoitise, á a haine raciale, au relativisme moral, et montrer que chaque fois qu´il ya au Vietnam qu´une tête coupée et un oeil crevé et qu´en France on accepte, un Malgache supplicié et qu´en France on accepte, il ya un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une regression universelle qui s´opère, une grangène qui s´installe, un foyer d´infection qui s´étend et qu´au bou de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées, de tous cs prisonniers ficélés et intérrogés de tous cs patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il ya le poison instillé dans les veines de l´Europe, et le progrès lent et sûr de l´ensauvagement du continent.
Et alors, un beau jour, la bourgeoisie est réveillée par un formidable choc en retour : les gestapos s´affairent, les prisons s´emplissent, les tortionnaires inventent, raffinent, discutent autour des chevalets.
On s´etonne, on s´indigne. On dit comme c´est curieux ! Mais bah ! C´est le nazisme ca passera ! Et on attend, on espère ; et on se tait á soi même la vérité, que c´est une barbarie, mais la barbarie suprême, celle qui couronne, celle qui résume la quotidienneté des barbaries ; que c´est du nazisme, oui mais qu´avant d´être la victime, on a été le complice ; que ce nazisme lá on l´a supporté avant de le subir, on l´absous, on a fermé l´oeil lá dessus, on l´a légitimé, parceque jusque lá, il ne c´était appliqué que sur les peuples non Européens ; que ce nazisme lá on cultivé, en en est responsable, et qu´il sourd, qu´il perce, qu´il goutte avant de l´engloutirdans ces eaux rougies de toutes les fissures de la civilisation Occidentale et chrétienne.
Oui, il vaudrait la peine étudier cliniquement dans les détails, les démarches d´Hitler et de l´Hitlérisme et de revèler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XX siècle qu´il porte en lui un Hitler qui s´ignore, qu´Hitler ´habite, qu´Hitler est son démon, qu s´il le vitupère c´est par manque de logique, et qu´au fond ce qu´il ne pardnne pas á Hitler ce n´est pas le crime en soi, le crime contre l´homme, c´est le crime contre l´homme blanc, c´est l´humiliation de homme blanc et d´avoir appliqué á l´Europe des procédés colonialistes donc ne revelaient jusqu´ici que els Arabes d´Algérie, les coolies de l´Inde et les nègres d´Afrique.
Et c´est lá le grand reproche que j´adresse au pseudo-humaniste d´avoir rapetissé les droits de l´homme, d´en avoir eu, d´en avir encore une conception étroite et parcelaire, partielle, partiale et tout compte fait, sordidement raciste.
J´ai profondément étudier Hitler. C´est qu´il le mérite ; il permet de voir gros et de saisir que la société capitaliste á son stade, actuel, est incapable de fonder un droit des gens, comme elle s´avère impuissante á fonder une morale individuelle. Qu´on le veuille ou non : au bout du cul de sac Europe, il ya Hitler. Au bout du capitalisme désireux de se survivre, il ya Hitler. Au bout de l´humanisme formel et du renoncement philosophique, il ya Hitler.
Et dès lors une de ces phrases s´impose á moi :
Nous aspirons nons á l´égalité. Mais á la domination. Le pays de race étrangère devra redevenir un pays de serfs, de journaliers agricoles ou de travailleurs industriels. Il ne s´agit pas de supprimer les inégalités, mais de les amplifier et d´en faire une loi. Cela sonne net, hautain et brutal et nous installe en plein sauvagerie hurlante. Mai descendons d´un dégré :
Qui parle ? J´ai honte de la dire : C´est l´humaniste Occidental le philosophe idéaliste : Qu´il s´appele Renan c´est un hazard. Que ce soit tiré d´un livre intitulé »la Reforme intellectuelle et morale" qu´il ait été écrit en France au lendemain d´une guerre que la France avait voulu du droit contre la force, cela en dit long sur les moeurs bourgeoise.

Ce Discours d´Aimé Césaire n´a perdu aucune ride, il nýa qu´á voir l´état du monde actuel en plein XXI siècle pour le constater avec quelle barbarie l´Occident agit envers les autres pays, c´est sur cela qu´il faut se concentrer comment faire pour s´en sortir, que de monter les Communautés les unes contre les autres, nous ne voulons plus des Auschwitzs j´ai visité ce camps et jusqu´á aujourd´hui, je tremble á chaque fois que j´y pense. Les études bidons telles les Francais qui n´aiment pas les Arabes ou les immigrés n´apportent aucune solution.


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