@Clocel
Toujours cette question lancinante : Dans quel état serait la Russie sans lui ?
C’est
une longue tradition que les Européens de l’Ouest du continent
méprisent ces pauvres slaves de l’ouest.
Et
longtemps on a fait la confusion slaves=esclaves alors que les deux
termes n’ont pas la même racine.
Le
terme de « Russes » date du Moyen-âge et désignait à
l’origine des Nordmen (Normands) qui s’étaient infiltrés comme
marchands et conquérants sur ce territoire sans défense par la Neva
jusqu’à atteindre par la Volga la Mer Noire.
Par
la suite, le sentiment de supériorité occidental a persisté ... et
le sentiment d’infériorité russe également au XVIIIe
siècle avec l’impératrice Catherine (d’origine allemande) faisant
venir le philosophe français Diderot à sa cour et y parlant de
préférence notre langue. On donne le nom de St-Petersbourg, un nom
occidental, à la grande ville bâtie par des architectes occidentaux
pour rivaliser avec Versailles.
Mais
tout cela est du passé. La révolution d’octobre qui résista à la
coalition des nations bourgeoises en écrasant les armées blanches
qu’elles soutenaient à bout de bras, la victoire contre le nazisme,
lui aussi soutenu par l’Occident jusqu’à que ce dernier s’aperçoive
(Churchill en premier) qu’il desservait leurs intérêts et menaçait
leur impérialisme, ont changé la psychologie sinon du peuple, du
moins des intellectuels russes.
L’ère
Eltsine fut une rechute mais elle ne pouvait qu’être passagère.
D’une manière ou d’une autre, Poutine ou pas, ce grand peuple ne
pouvait qu’atteindre le premier rang un jour ou l’autre.
Chez
certains Russes, il semble même que le sentiment d’infériorité se
soit mué en son contraire, une certaine fatuité, en considérant en
particulier ce que sont devenus les USA qui ont bénéficié pourtant
de tant d’avantages dans l’histoire.
S’ils
n’étaient pas des médiocres, les actuels dirigeants européens
« renverseraient les alliances » pendant qu’il est encore
temps.