L’édition du journal Le Parisien de ce jeudi 22 décembre comptait un article concernant l’acheminement des colis et décrivant de façon idyllique le fonctionnement et les conditions de travail d’un Plateforme Colis de Coliposte, branche colis de LA POSTE.
http://www.leparisien.fr/moissy-cramayel-77550/video-moissy-cramayel-la-plateforme-postale-en-plein-rush-pour-noel-21-12-2016-6482343.php
Pour rebondir sur cet article et compléter les propos de Jean-François CHALOT, voici ce que j’en ai à dire pour rétablir quelques vérités
Bonjour à tous.
Un article dithyrambique et une vidéo à la même sauce vantant les
qualités et le savoir faire de l’établissement postal où je travaille,
et qui mérite bien un coup de projecteur.
Tout y parait beau, propre, idéal, mais tout cela est bien mis en scène et préparé.
Rien bien sûr sur la souffrance des gens qui travaille autour de la machine de tri.
Avez vous remarqué que l’on ne parle quasiment que d’elle !
Si vous voyez des colis qui joyeusement font un tour de manège, une
belle attraction, un carrousel de 1 000 mètres de long, personne ne
vous montre les camions remplis de colis en vrac qui dégringolent sur
les tapis, une batterie de voiture fracassant de la porcelaine de
Limoges, ......
Aucune image sur l’atelier de « réparation » de ces
accidentés de l’acheminement, des rayonnages remplis d’objet divers et
variés dont les personnels ne savent ni de qui ils viennent ni où ils
doivent aller.
Aucune allusion sur le conditionnement et la nature
même des emballages des colis qui en grand nombre sont envoyés par
AMAZON, VENTE PRIVEE,
et autres vépécistes qui, eux aussi ne demandent que rendement et
moindre coût avec donc des colis mal fermés, des étiquettes de
destinataires mal collées qui « plombent » donc la qualité de service qui
est bien entendu ensuite reprochée aux colis-postiers.
Si nos
dirigeants annoncent des chiffres phénoménaux, donc un chiffre d’affaire
correspondant, aucun mot sur les compensations offertes aux personnels.
Là ils s’en gardent bien car ils n’auraient aucune raison d’en être fiers.
Bref vous l’avez compris, loin de me flatter, cet article et cette vidéo me mettent plus en colère qu’autre chose.
Ceci dit, rassurez-vous, comparativement au nombre d’objets qui passent
par les mains de toute la chaîne humaine des postiers, de leur
expéditeur à leur destinataire, la quantité de colis qui s’égarent,
s’abîment ou disparaissent, quelque en soit la raison, est infime.
Malgré le manque de reconnaissance, les conditions de travail qui se
dégradent de plus en plus, les nécessaires adaptations aux nouveaux
collègues avec qui ils doivent travailler (intérimaires, sous
traitants), les postiers de l’exécution et une bonne partie de
l’encadrement ont encore à cœur d’assurer un vrai service public, et non
la constante obsession du chiffre, du coût de production.
Leur priorité, que le colis, la lettre confiée moyennant finance arrive dans les temps et en bon état.
Voilà, c’est dit !