L’industrie nucléaire aux abois cherche-t-elle des boucs émissaires pour sauver la face ?
Communiqué du 23 décembre 2016
Yannick Rousselet, chargé
de campagne pour Greenpeace France, membre du Haut Comité pour la
Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire nommé, pour 6
ans, par décret de la Ministre de l’Ecologie du 25 février 2015, a subi
le 13 décembre 2016 une perquisition à son domicile par la Direction
Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) au cours de laquelle tous ses
supports numériques ont été saisis.
Que cherche le pouvoir ?
- Etait-ce une forme d’intimidation avant la venue
de Monsieur Cazeneuve le 16 décembre à Cherbourg (ancien maire-député de
Cherbourg, appelé alors « le député Cogéma » devenue « Areva ») ?
-
Est-ce pour faire pression sur Greenpeace par rapport à leur campagne
et leurs actions de dénonciation de la situation financière calamiteuse
d’EDF ?
- Est-ce une tentative de contrer
l’éventuelle publication de révélations supplémentaires sur l’état
dégradé des aciers de générateurs de vapeur installés sur le tiers des
58 réacteurs ?
- Est-ce pour intimider des
salariés du nucléaire tentés de donner des informations sur les
pressions subies pour déclarer les réacteurs bons pour le redémarrage ?
- Est-ce une fuite en avant dans une dérive autoritaire du pouvoir pour masquer le fiasco du nucléaire ?
Quelles qu’en soient les raisons et prétextes, cette perquisition est insupportable et inacceptable.
Le Réseau « Sortir du nucléaire » dénonce avec force cette tentative de
bâillonner les antinucléaires et apporte tout son soutien à Yannick
Rousselet et à Greenpeace.
Le Réseau « Sortir du nucléaire » exige l’arrêt immédiat de cette procédure policière.