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Commentaire de Christian Labrune

sur Une étude du FBI dévoile le premier facteur de radicalisation terroriste : de la nécessité de viser le terrorisme dans ses racines


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Christian Labrune Christian Labrune 24 décembre 2016 13:24

ou les « bavures » Israéliennes (3 écoles de l’ONU bombardées à Gaza lors de la dernière « opération », il faut expliquer la différence avec la Syrie, mis à part qu’on y donne la parole aux bombardés et aux rebelles).
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Des « bavures », il y en a dans tous les conflits. Je suppose que les dizaines de roquettes tombées sur Sdérot , Ashkélon et les kibboutzim du sur d’Israël sans qu’il y eût de réaction militaire notable de Tsahal dans les jours qui ont précédé le dernier conflit, c’était des « bavures ». Des bricoleurs passent leur temps à fabriquer des roquettes ; c’est un hobby comme un autre. Ils les entassent sur des étagères mais, dès qu’ils ont le dos tourné et sans même qu’on comprenne pourquoi, peut-être parce qu’un chat est passé par là ou par l’opération du Saint-Esprit, les roquettes se trouvent mises à feu sans qu’on l’ait voulu le moins du monde. Et ensuite, on trouve le moyen d’accuser les très pacifiques petits soldats du Hamas qui n’y sont évidemment pour rien, comme s’ils l’avaient fait exprès, et même on commence à leur envoyer des bombes. Quelle injustice !

J’ai lu quantité d’articles, ces derniers jours, qui s’insurgeaient que la presse française pût s’appesantir sur le sort des civils d’Alep bombardés par les Russes et leurs alliés du Hezbollah. Tous ces civils avaient été dûment prévenus que des bombes allaient tomber : avant de les lâcher. Les Russes prenaient soin d’avertir les populations civiles, voire de téléphoner dans les immeubles qui seraient visés. Comme si cela ne suffisait pas, avant les lâchers de bombes, on provoquait quelques explosions très bruyantes en altitude, pour faire entendre qu’il fallait déguerpir. Vrai ou faux ? Qui osera dire le contraire ?

La presse française aura joué sur la sensiblerie : montrer des quartiers détruits par les bombardements, des civils sur des civières ou des enfants blessés, cela ne s’était encore jamais vu. Par exemple, à l’époque du conflit à Gaza, aucun journaliste ne se serait risqué à montrer de pareilles images pour faire pleurer dans les chaumières. On se contentait d’examiner froidement l’aspect stratégique des choses, et on savait bien que des images fabriquées par Pallywood(*) il ne fallait tenir aucun compte, que cela faisait partie de la guerre psychologique. Dans les derniers jours avant la prise d’Alep, en revanche, on n’aura cessé d’essayer de nous attendrir sur des populations prétendument otages des deux camps opposés. C’est indigne : la guerre, c’est la guerre, et les bons sentiments ne doivent y avoir aucune place. Relire Sun Szu et Clausewitz.

(*)Pour obtenir des images bien saignantes, on connaît le procédé : on fait monter sur les toits en terrasses des bâtiments qui seront bombardés (on sait lesquels : les habitants ont été prévenus) des femmes, des vieillards et des enfants. Surtout des enfants ! Ensuite, les héroîques militants du Hamas descendent à dix pieds sous terre pour attendre tranquillement le bombardement. Quand il a eu lieu, on peut retourner sur les lieux avec un appareil photographique, on a les images qu’on souhaitait.


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