Sûr les peureux, le terrorisme est d’une efficience remarquable.
@Rik.D
Il y avait une banderole, sur le monument de la République entouré de fleurs et de bougies après le massacre du Bataclan, sur laquelle on lisait « »Même pas peur !« . Quelques temps plus tard, sur cette place qui était devenue le lieu de rendez-vous de tous ceux que l’attentat avait plongés dans la consternation, quelque abrutis, par jeu, firent exploser des pétards. Selon les dires des témoins, la débandade de ceux qui n’avaient »même pas peur" fut immédiate et générale, et il n’y a pas de quoi jeter la pierre à tant de matamores, si courageux quand le danger est lointain : c’était la réaction assez naturelle de ceux qui se font des illusions sur eux-mêmes. Par conséquent il est très clair que toute manifestation de nature terroriste fera surréagir, comme vous dites, n’importe quelle frange de la population, et vous ne nous apprenez rien que nous ne sachions déjà : le terrorisme, c’est précisément ça, et rien d’autre.
Les peureux sont précisément ceux qui croient pouvoir se tirer d’affaire par le recours à la superstition : allumer des bougies, déposer des fleurs, je n’ai rien contre, mais ce n’est assurément pas cela qui fera reculer le terrorisme.
Les mesures à prendre sont exclusivement policières et militaires, et on ne sort victorieux d’un conflit où la violence s’est installée que par une violence supérieure. C’est le principe même de la guerre.
Mais dans tous les pays en guerre, il y a des traîtres qui ont tellement la trouille de l’ennemi qu’ils préfèrent jusfifier publiquement ses exactions et pactiser avec lui, comme si par ce moyen ils espéraient pouvoir l’amadouer. Illusion lamentable. C’est à ceux-là qu’il convient plus que jamais de répéter la phrase célèbre de Churchill qui dit à peu près : vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez quand même la guerre.