@baleti
D’abord, on n’a pas gardé les cochons ensemble. Ces manières de tutoyer révèlent un manque d’éducation tout à fait répugnant.
Ensuite, vous allez nous expliquer probablement que les terroristes ont bien le droit de vivre, comme tout le monde, et d’exercer leurs petits talents. Mais si tout le monde a le droit de vivre, cela vaut au premier chef pour ceux qu’ils se proposent de refroidir. On est là dans une de ces difficultés logiques qu’affectionnaient les Eléates, mais elle est quand même des plus faciles à résoudre.

A partir du moment où on a décidé de tuer froidement un quidam et où on a transgressé la loi fondamentale de toute société civilisée, on n’a plus rien à attendre d’aucune loi. On s’est mis dans une situation qui est exactement celle des bêtes féroces. Or, quand un de ces animaux-là s’est échappé d’un zoo et s’en est déjà pris à quelques passants, il ne reste plus qu’à l’abattre.

J’ai toujours été opposé à la peine de mort. Je ne vois pas qu’on puisse, froidement, décider qu’un individu, fût-il la pire des crapules, mourra tel jour à telle heure. La peine de mort n’existe plus, Dieu merci, dans les pays civilisés, mais on voit bien que dans les cas de terrorisme où le crime est immédiatement évident, Il est désormais toléré, sinon encouragé, que la police fasse usage de ses armes. En général, ceux qui interviennent sur le terrain courent un risque et ils sont un peu en situation de légitime défense ou dans la situation des soldats d’une armée régulière face à l’ennemi. Qu’ils tuent le terroriste, comme c’est arrivé à l’époque des attentats autour de Charlie Hebdo, ou après l’assassinat du vieux prête normand, cela ne me choque pas le moins du monde.

Le cas de ce soldat Israélien qui a tiré sur un terroriste déjà atteint pas d’autres balles et qui était déjà probablement mort est très intéressant. Depuis des mois, en Israël, on ne parle que de cela, et les avis s’opposent dans des controverses passionnées à propos de Tsahal qui se veut « l’armée la plus morale du monde » et qui l’est probablement. La même chose serait arrivée en Europe, je pense qu’on n’en aurait même pas parlé. Ou alors on aurait dit que c’était une « bavure » regrettable et on aurait tout de suite classé un dossier qui n’aurait pas intéressé grand monde en dehors des spécialistes du contre-terrorisme lorsqu’ils ont à faire le point entre eux sur la dernière opération réalisée.