A quoi bon s’exciter ?
Un pays foireux, démocratie, dictature de droite, de gauche, du prolétariat, reste un pays du foireux.Dans les « Lois psychologiques du développement des peuples » Gustave Le bon cite l’ouvrage d’un voyageur publié en 1891, “The Spanish-American Republics,”. On y lit :
Il faut parcourir le remarquable et impartial ouvrage de Th(eodore). Child, sur les républiques hispano-américaines, pour apprécier la profondeur de leur décadence. Les causes en sont tout entières dans la constitution mentale d’une race n’ayant ni énergie, ni volonté, ni moralité. L’absence de moralité, surtout, dépasse tout ce que nous connaissons de pire en Europe. Citant une des villes les plus importantes, Buenos-Ayres, l’auteur la déclare inhabitable pour quiconque a quelque délicatesse de conscience et quelque moralité. A propos de l’une des moins dégradées de ces républiques, la république Argentine, le même écrivain ajoute : « Que l’on examine cette république an point de vue commercial, on reste confondu par l’immoralité qui s’affiche partout. »
Et bien, si le même Child revenait aujourd’hui dans la même ville, il publierait le même texte, à la virgule près. Alors, laissons les Argentins patauger dans leur marigot, on peut rien pour eux. Même pas se goinfrer de corned beef, c’est passé de mode.