suite de mon message précédent :
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Que pensent les colons sionistes ?
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20161225-resolution-2334-israel-onu-colonies-colere-netanyahu-contre-obama
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Pas trop d’inquiétude chez certains colons
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David
Wilder, un colon vivant à Bet Hadassah, l’une des cinq colonies
d’Hébron, depuis près de vingt ans, ne se sent pas contrarié par cette
résolution. Il témoigne. « Non seulement je ne me sens pas menacé
mais je pense que cette résolution va nous aider nous les colons. Ce
sera plus facile pour l’Etat d’Israël de continuer à construire en
Judée-Samarie. En Cisjordanie ce sera aussi plus facile d’annexer des
parties de Judée et Samarie, et c’est ce que nous attendons. Si ce n’est
pas maintenant ce sera après la prise de pouvoir de Donald Trump. La
résolution adoptée par l’ONU nous refuse le droit de vivre à Jérusalem.
Elle dispose que le Mur des Lamentations et le quartier juif de la
Vieille Ville de Jérusalem sont un territoire occupé. Si le monde refuse
le droit que nous avons d’être ici, alors nous allons continuer à
construire et j’espère vraiment que nous annexerons bientôt la
Judée-Samarie ».
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La vue des palestiniens
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http://www.france-palestine.org/Israel-arrogance-mepris-de-l-ONU-et-mepris-du-droit-appellent-des-sanctions
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Entendre
Netanyahou parler de sanctions contre les pays ayant voté la résolution
a quelque chose de surréaliste, alors qu’Israël, qui bafoue avec
constance les résolutions de l’ONU le concernant, n’a jamais été
sanctionné. Suspension des aides au développement du Sénégal et de
l’Angola, annulation de la visite du président ukrainien, annulation
d’une rencontre avec Theresa May en marge du sommet de Davos… Pour un
peu on s’attendrait à le voir proclamer unilatéralement la suspension de
l’Accord d’association avec l’Union européenne ! Il s’en gardera bien
sachant qu’Israël en est le grand bénéficiaire et jouit quasiment d’une
place de 28ème membre (en prennent en compte le BEXIT).
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On
est là devant le résultat de cette culture de l’impunité profondément
installée chez des dirigeants israéliens qui se voient rappeler le droit
par le Conseil de sécurité pour la 1ère fois depuis 1980. Tout
rappel au droit est ainsi considéré comme une agression par un Etat qui,
au fil des ans, s’est ancré dans l’idée qu’il ne peut accepter d’être
traité comme les autres Etats du monde. L’impunité engendre
nécessairement l’arrogance.
Pas complètement inconscient
quand même, Netanyahou a demandé à ses députés de ne plus s’exprimer «
sur l’annexion de territoire et la construction dans les implantations,
parce qu’il pourrait y avoir une autre mesure internationale (contre
Israël) avant le changement d’administration américaine le 20 janvier ».
Il suffirait ainsi d’attendre Trump pour remiser l’Onu au magasin
des antiquités, lui pour qui elle est « juste un club pour prendre du
bon temps ». Et reprendre alors en toute tranquillité la suite du dépeçage de la Palestine.
La
question posée à la communauté internationale, et donc à la France, est
à la fois celle de la nécessité de choisir entre l’ONU et la loi de la
jungle et celle d’une réponse politique face à la griserie de dirigeants
voyous.
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