Sur la photo elle ne fait pas ses 99 piges, à peine 90.
Plus résistante au temps qu’aux nazis.
On ne peut pas être bon partout.
Il sera beaucoup pardonné à ces actrices, intermittentes de la réalité des autres.« The show must go on ! »... Souvent des têtes légères, pensant qu’avec un bon mot, et un sourire, comme Arletty, et bien sûr de l’entrejambe, ceci dit dans le sens des relations bien sûr, elles pourraient s’en sortir.
Edith Piaf et Fernandel étaient surement les modèles d’adaptation les plus remarquables et les plus cyniques. Louis Jouvet faisant une tournée de promotion du régime de Vichy en amérique du sud, avant d’être décoré plus tard par De Gaulle, montre l’amnésie d’un système qui a besoin de garder ses têtes de gondole. Acteur un jour, acteur toujours.
Quelques uns, quelques unes, moins malins, plus amoureux, sans doute plus honnêtes finalement, n’eurent pas cette chance de se rattraper au trapèze, ou de faire semblant dans un décor de carton pâte. Telle cette pauvre Mireille Balin, au destin tragique.
Et si Mireille Balin avait été un homme ? — Bernard GENSANEJe suis assez fan des polars de Philipp Ker, bien écrits, bien documentés, et qui ont le mérite de placer un commissaire de police allemand, pas un salaud,mais un homme aspiré par le système nazi, au cœur de cette machine. « La dame de Zaggreb » parle par exemple du monde du cinéma d’alors, d’une maîtresse de Goebbels, et des accointances entre dignitaires et gens du spectacle. Le pouvoir et le monde du cinéma se sont souvent associés, finalement.