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Commentaire de Christian Labrune

sur Maroc : « La Renaicendre ou mémoires d'une Juive marocaine et patriote »


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Christian Labrune Christian Labrune 31 décembre 2016 12:07

Je conseille la lecture de l’article de Wikipedia qu’on trouvera à cette page :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Exode_des_Juifs_des_pays_arabes_et_musulmans

Il fait le point sur l’exil des Juifs après les persécutions qui se développent dans les pays arabes dès 1948. La situation est examinée pays par pays et confirme les chiffres que j’indiquais plus haut. Pour ceux qui n’auraient pas le temps de lire tout l’article, je recopie ci-dessous les paragraphes qui sont consacrés à la situation au Maroc et en les lisant, on verra tout de suite que cela n’a pas beaucoup de rapport avec ce que peut prétendre le bouquin dont il est question en haut de cette page.

Wikipedia :

En juin 1948, peu de temps après la création d’Israël et durant la première guerre israélo-arabe, de violentes émeutes anti-juives éclatent à Oujda et Jerada causant à la mort de 44 Juifs et faisant 155 blessés. À la suite de ces massacres 18 000 Juifs marocains quittent le pays pour Israël[85]. Il s’ensuit un exode de quelques milliers de Juifs par an au début des années 1950. Les organisations sionistes encouragent alors l’émigration vers Israël qui est interdite par décret en 1956. L’identification croissante du Maroc avec le monde arabe, et la pression sur les établissements d’enseignement juifs à s’arabiser culturellement, accroissent les craintes des Juifs marocains. En conséquence, l’émigration vers Israël bondit de 8 171 personnes en 1954 à 24 994 en 1955, augmentant encore en 1956.

Cependant, après avoir obtenu son indépendance de la France en 1956, le premier gouvernement du Maroc indépendant interdit à sa population juive de quitter le territoire, en refusant d’accorder des passeports. L’émigration entre alors dans une phase clandestine. Par bateau d’abord, jusqu’au naufrage le 10 janvier 1961 du Egoz, un bateau transportant 44 migrants, qui a chaviré et noyé tous ses passagers[86]. Puis par ruse, avec l’Opération Mural dirigée par David Littman, qui exfiltra 530 enfants.

La publicité négative associée à ces incidents incitent le roi Mohammed V à autoriser discrètement l’émigration juive[87], en particulier dans le cadre de l’Opération Yachin (en) négociée par le Mossad israélien entre novembre 1961 et le printemps 1964[88]. Environ 18 000 Juifs quittent le Maroc pour Israël à partir de Casablanca et de Tanger via la France et l’Italie. Toutefois un certain nombre d’entre eux s’installent en France, au Canada et aux États-Unis plutôt qu’en Israël. Des indemnités furent versées au Maroc pour « la perte des Juifs »[88],[89]. Durant les trois années suivantes, plus de 70 000 Juifs ont quitté le pays.

En 1967, on ne dénombrait plus que 50 000 d’entre eux, puis 25 000 en 1970. En 2001 ils n’étaient plus que 5 230 pour environ 250 000 à 265 000 en 1948[90],[91].


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