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Commentaire de Onecinikiou

sur Transition énergétique : Présidentielles 2017, entre intentions et réalité…


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Onecinikiou 31 décembre 2016 15:51

@pemile

« PS : merci ausi d’expliquer pourquoi la plupart des pro-nucléaire sont aussi caricaturalement anti-EnR ? »

Je vais répondre à vos interrogations légitimes :

Les énergies renouvelables type éolien ou solaire/photovotaïque ont 3 biais intrinsèques qui sont, à mon sens, rédhibitoires, et qui d’ailleurs les condamnent à terme comme substitut crédible aux énergies fossiles, malgré la profusion de propagande à leur sujet.

1/ Leur facteur de charge très faible (rappelons que le facteur de charge est un ratio de production annuelle, relatif à la capacité d’un système à produire de l’électricité à sa puissance maximale sur ce laps de temps). Cela induit nécessairement que pour une même capacité de production à puissance nominale, ces énergies produiront de fait au cours d’une année de 3,5 à près de 6X moins d’électricité qu’une centrale. Dit autrement, pour produire une même quantité d’électricité il faut installer une capacité nominale de 3,5 à près de 6X supérieure. Cela explique que le coût du KWh oscille actuellement selon les types d’ENR entre 8 et 14 cents d’€, alors qu’il n’est que de 4,2 en sortie de centrale EDF. Et qui fait aussi qu’un Français paye son KWh moitié moins cher qu’un Allemand ou un Danois (qui ont le plus massivement investit dans ce type d’énergies), tout en continuant de rejeter bien moins de CO2 chaque année que ces derniers (40% de moins). Où serait le gain écologique et financier à révolutionner notre modèle ? En tout état de cause la charge de la preuve impute à ceux qui en ont la volonté. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils n’ont pas partie gagnée.

2/ Le caractère intermittent et aléatoire qui leur est inhérent. Sachant que nous ne savons toujours pas stocker à grand échelle l’électricité produite, et qu’un réseau électrique moderne impose d’égaler en toute circonstance consommation et production (qui se satisferait de voir son frigo éteint sous prétexte d’un jour sans vent et/ou non ensoleillé...), il devient donc nécessaire de doubler les infrastructures de production dès lors que nous installons en masse des ENR type éolien/photovoltaïque. C’est la raison pour laquelle plusieurs centrales à gaz à démarrage rapide sont en cours de construction sur le littoral atlantique pour pallier l’intermittence de production des futurs champs éoliens offshore au large des côtes de Bretagne/Normandie. Jamais ce surcoût, tant en terme financier qu’écologique (une centrale à gaz comme chacun s’en doute est grande émettrice de CO2), n’est repertorié lorsqu’il s’agit de vanter les avantages de ce type d’ENR. Un surcoût qui leur est pourtant consubstantiel. C’est d’ailleurs la raison fondamentale en mesure d’expliquer qu’aucun pays ayant massivement investit dans ces énergies n’a vu sa consommation d’énergie fossile se réduire. Exemple fameux de l’Allemagne, qui malgré 300 milliards d’€ d’investit en quelques années dans cette couteuse « transition », ne voit pas son taux d’émission de CO2 baisser - voire même augmenter légèrement - et pour cause : la part du charbon dans son mix énergétique augmente à la faveur d’une sortie du nucléaire dont il ne faut cesser de rappeler qu’il produit de l’électricité ...décarbonée. En revanche la facture des particuliers et entreprises elle s’envole !

3/ Le ratio catastrophique entre surface utilisée/KWh produit. Une tranche de centrale nucléaire c’est 50 ha. Une centrale solaire du type de celle de l’article c’est 5X plus (260 ha), pour une production 30X moindre. La ferme solaire de Toul-Rosières occupe au total 367 ha. Pour les 61 fermes solaires de ce type nécessaires pour égaler la production d’un EPR, la surface occupée serait de 22 400 ha (équivalent au département de la Seine-Saint-Denis). Pour l’éolien off-shore, le parc éolien du banc de Guérande occupera lui 3 600 ha. Il faudrait 13 parcs éoliens de ce type pour équivaloir la production d’un seul EPR. Surface occupée : 47 000 ha. N’en jetez plus !


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