@JMBerniolles
Bonjour et merci pour votre long commentaire.
Vous soulignez deux points importants sur lesquels je n’insiste pas assez dans l’article.
- Le mérite de Bachar al-Assad d’être resté fidèle à ses alliés iraniens, russes et du Hezbollah en 2008. Ces derniers l’on bien compris et cela explique aussi pourquoi ils s’impliquent militairement aujourd’hui pour venir en aide à la Syrie.
- L’AAS n’est pas très chaude pour une trêve. C’est la diplomatie russe dont l’efficience m’étonne tous les jours davantage qui pousse au compromis.
j’ajoute aussi que Bachar al-Assad, le corps diplomatique et l’armée ont bien résisté aux tentatives de défection pour des dollars saoudiens. C’est un des grands échecs de l’Arabie saoudite et de leur diplomatie de corruption en général.
Lors du « Printemps arabe » de 2011, je me suis posé des questions qui ont été placées dans un de mes premiers articles d’il y a plus de cinq ans que je viens de relire. (
lien)
Nous n’avions pas encore les preuves formelles mais tout se devinait déjà.
Le moment clef qui m’a convaincu que Bachar al-Assad avait un appui populaire se situe en juillet 2012 quand des dizaines de milliers de rebelles islamistes se sont lancés à l’assaut de Damas. Il n’y avait pas eu le moindre signe de révolte populaire dans la ville à ce moment. Bien au contraire, Damas accueillait des centaines de milliers de réfugiés qui fuyaient les rebelles.
A ce moment, j’ai compris que la population soutenait son président et que Vladimir Poutine soutiendra le gouvernement légitime syrien.
Pour le prestige de Bachar al-Assad dand le monde arabe, cela dépend où. Les médias arabes tirent à boulets rouges sur Bachar al-Assad pour le moment et les mosquées salafistes aussi. Donc, ce n’est pas gagné.
Ce qui est positif, c’est que l’Egypte, la Tunisie, l’Algérie et quelques autres pays se rapprochent de Damas malgré les pressions saoudiennes, que la Turquie devient pragmatique histoire de ne pas faire partie des perdants et que Donald Trump, si on le laisse faire, veut en finir avec le terrorisme. N’oublions pas qu’il est new-yorkais et que Michael Flynn est de Rhode Island situé pas très loin et qu’ils ont des comptes à régler avec les terroristes islamiques et notamment avec les idéologues radicaux saoudiens.