à l’auteur,
Votre article me paraît bien confus ! Pour illustrer le multiculturalisme, vous évoquez l’immigration venue d’Extrême-Orient. Or, elle offre l’exemple même d’une intégration parfaitement réussie. Je vis depuis plus de vingt ans à Belleville, je passe souvent d’un restaurant « chinois », comme on dit (mais il s’en faut bien que tout le monde soit chinois à Belleville !), à un bistrot également « chinois », je n’y vois souvent que des gens d’Extrême-Orient mais je n’ai pas pour autant l’impression d’être ailleurs qu’en France : c’est exactement la même culture moderne, qui s’étend désormais de San Francisco à Tokyo en passant par l’Europe. Il y a longtemps que les arts et la littérature de la Chine ou du Japon sont devenus les nôtres, qu’on ne se sent pas plus dépaysé au musée Guimet qu’au Louvre et que cette riche culture n’a plus rien d’exotique, pas même les dragons multicolores qui envahissent nos rues au nouvel an et fascinent tout le monde. Après le meurtre atroce d’un Chinois à Aubervilliers, il y aura eu une grande manifestation des « Chinois » entre la République et la Bastille. On y voyait s’agiter des milliers de petits drapeaux tricolores, on chantait la Marseillaise. Bref, on était français, on se réclamait des valeurs de la République, et on était nationaliste comme aucun Français n’oserait peut-être même plus l’être dans un pays qui n’est plus capable s’assumer comme nation.
S’il y a un problème actuellement, c’est celui qui est induit par un islam qui propage partout la haine d’une France dont on brûle les drapeaux, qui développe un racisme absolument épouvantable dont les Juifs et les « Chinois » on été longtemps les premières victimes jusqu’à ce que soit au tour des « faces de craie » et des sales koufar que nous sommes de découvrir, avec les nombreux attentats de ces dernières années, ce que serait le sort qui nous attendrait dans un pays où l’islam deviendrait majoritaire. Les chrétiens d’Orient en savent déjà quelque chose.
Le dernier numéro de la revue Causeur, à la différence de votre article, n’esquive pas le problème. Je lis sur la couverture : « Toujours plus de territoires perdus - Au coin de la rue, la charia ». Et j’ai beau connaître assez bien la banlieue, y ayant enseigné pendant douze ans, je dois dire que je suis consterné par ce que découvre et que j’ignorais encore.
Si on veut savoir à peu près ce qu’est la situation actuelle concernant le multiculturalisme, qu’on lise la réédition augmentée des « Territoires perdus de la République », ou le bouquin de Céline Pina paru au début de l’été dernier : « Silence coupable ».
Il me semble que votre article, qui noie le poisson, est effroyablement « silencieux » sur toutes ces questions, lesquelles sont pourtant au coeur même du débat.