Aucun référendum n’a par exemple été organisé avant l’instauration du Regroupement familial (1976) : et pourquoi pas aussi organiser un référendum sur la taille de la baguette pendant que vous y êtes ?
@leypanou
Je ne pense pas que les variations de la taille de la baguette puissent avoir jamais les mêmes conséquences que celles de l’immigration dont il est question ici. Au milieu des années 70, on pouvait encore parler d’immigration parce qu’on croyait naïvement, grâce à un système d’instruction publique que les socialistes ne tarderaient pas à détruire, intégrer les nouveaux arrivants comme on avait déjà parfaitement intégré les Polonais, les Italiens ou les Espagnols, lesquels ne diffèrent plus des autres désormais que par des noms auxquels on ne fait même pas attention.
Comme tous ceux qui ont connu les tribulations de l’émigration, ces gens-là sont passé par des moments difficiles mais ils sont plutôt contents de leur pays d’adoption et ne lui font jamais grief des difficultés qu’ils ont pu connaître au début.
Lorsqu’ils s’agit des populations musulmanes qui paraissaient il y a encore trente ans devoir suivre le même chemin, les choses sont très différentes : on exécre désormais le pays d’accueil, et l’état d’esprit qui se développe peu à peu et dont on est tous les jours témoin n’est pas du tout celui d’un effort pour s’intégrer. Ce qu’on voit plutôt, c’est une hostilité qui ressemblerait plutôt à celle d’envahisseurs, avec tout ce que cela comporte de sentiments violemment hostiles et même racistes.
Les Allemands, après la politique de Merkel, ne devraient pas tarder à en savoir quelque chose. Ce qui s’est passé l’année dernière à Cologne, plus récemment à Berlin, n’est qu’une pâle préfiguration de ce qui les attend.
Il est de fait que si la Chancelière, au lieu de céder à l’inspiration du moment, quelque généreuse et louable qu’elle pût paraître en apparence, avait pris la précaution de recourir à une manière de référendum, elle se fût épargné bien des difficultés prévisibles qui seront préjudiciables à sa carrière politique, mais plus encore à son pays.
En 1976 en France, l’erreur était peut-être possible - encore que tout l’art de la politique soit de prévoir !- La politique de Merkel, contemporaine des grands attentats en France et venant après un ’échec de l’intégration qu’elle avait elle-même reconnu dans son pays, c’était une politique de gribouille dont on n’a certainement pas fini, en Europe, de payer les conséquences.