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Commentaire de Christian Labrune

sur « Vivre ensemble » dans le « multiculturalisme » dîtes-vous ?


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Christian Labrune Christian Labrune 7 janvier 2017 12:55

Ils reprennent les Sourates édictées en tant de guerre et qui devaient s’appliquer dans un temps et dans un espace défini du temps du prophète comme des prescriptions générales devant s’appliquer tout le temps.

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@Mohamed Takadoum.

Le Coran, si je ne m’abuse, c’est la parole de Dieu quasi directe, et rien n’y peut être changé. Dans le judaïsme ou le christianisme, une longue tradition exégétique (Talmud, Kabbale, suite des conciles) n’a cessé d’interpréter les sources très humaines et faillibles de la révélation. Le symbole de Nicée-Constantinople, dans le christianisme par exemple, n’est pas tombé du ciel tout cuit, le Dieu en trois hypostases du premier concile de Nicée (326) est un bricolage théologico-philosophique empruntant beaucoup à la métaphysique de l’UN de Plotin.
Rien de tel dans le Coran où les versets qu’on appelle « abrogeants » sont souvent, comme par hasard, les plus violents.

J’emprunte au site islamique qu’on trouvera à cette page  :
http://islam.faq.free.fr/islam/abroges.htm
une explication des plus intéressantes où je reproduis,en gras ou en lettres capitales, les formules les plus éclairantes  :
"Comment savoir, quand deux versets sont contradictoires, lequel est abrogé et lequel est abrogeant ? C’est une question de date : le dernier prononcé abroge tout ce qui lui est contraire dans les textes antérieurs. Les versets tolérants se trouvent en général dans les sourates mecquoises, c’est à dire les plus anciennes. A CETTE EPOQUE L’ISLAM ETAIT TRES MINORITAIRE, ET MAHOMET MENACE DE MORT. LA TOLERANCE ETAIT NECESSAIRE A L’ISLAM NAISSANT. MAIS QUAND L’ISLAM EST DEVENU PUISSANT, D’AUTRES VERSETS ONT ETE AUSSI ECRITS DONT LE PLUS CONNU EST CELUI QUE L’ON APPELLE LE VERSET DE L’EPEE :

"Combattez ceux qui ne croientt plus en Dieu et au jour dernier ; ceux qui ne déclarent pas illicite ce que Dieu et son prophète ont déclaré illicite ; ceux qui parmi les gens du Livre, ne pratiquent pas la religion" (sourate IX, verset 29).


C’est la justification même de ce qu’on appelle la takiya : tant que vous serez minoritaires, adoptez un profil bas, faites semblant d’être tolérants. Quand le rapport des forces vous sera devenu plus favorable, vous pourrez troquer le masque contre l’épée. C’est ce que l’Etat coranique a parfaitement compris et très bien appliqué à Raqqa, à Mossoul et même ailleurs. Le seul reproche que les Frères musulmans français, dont le drapeau porte deux armes tranchantes (souvenir du verset de l’épée) pourrait faire aux jihadistes de l’Etat coranique, c’est d’avoir mal calculé le rapport des forces et de s’exposer par conséquent à être vite ratatinés. Ils vont l’être.

Par conséquent, contrairement à ce que dit cet intervenant qui connaît aussi mal la théologie islamique que l’histoire des Juifs dans les pays musulmans (voir un récent article) le mouvement même de l’islam ne va pas de la guerre à la tolérance. Dès que le prophète est à Médine, et y aura défini une manière de « constitution », la tolérance à l’égard des tribus juives s’estompe très vite : la révélation islamique est seule valable : les juifs et les chrétiens sont des mécréants. En 624, deux des tribus juives sont chassées, la dernière restante sera massacrée en 627. C’est après la bataille de Badr que commencera à être définie la théorie du jihad. Finie, la tolérance !

Le massacre de la tribu juive des Banu Qurayza est particulièrement instructif. Plus de 500 hommes sont égorgés, les femmes et les enfants sont vendus comme esclaves. C’est à cette occasion que le Prophète épouse Safia bint Huyai. Voici comment Wafa Sultan, Syrienne d’origine musulmane (L’islam en question, page 128) raconte cet événement. Je souligne ce qui mérite de l’être :

« De tous les mariages de Mahomet, celui avec Safiya a été le plus atroce. Safiya bint Huyai était une femme juive dont Mahomet avait tué l’époux, le père et le frère en attaquant la tribu des Banu Qurayza à Khaybar. Pendant la razzia, elle a été capturée par l’un des hommes de Mahomet. Le Prophète se l’est appropriée, donnant à son disciple sept autres prisonnières en compensation et l’a épousée le jour même où il avait assassiné les hommes de sa famille. Encore une fois, on ne donne pas à la femme l’occasion de prendre une décision vis-à-vis de son mariage ou, somme toute, de son sort. Safiya s’est retrouvée dans les bras de Mahomet du jour au lendemain et n’a pas eu le droit d’accepter ou de refuser ce qu’il avait décidé de faire d’elle »

Après cela, il y aura encore des ignorants qui prétendront que ce qui se passe du côté de Raqqa ou de Mossoul n’a rien à voir avec l’islam. En vérité, c’est l’illustration même des mœurs du VIIe siècle préconisées par le prophète de l’islam. Inutile toutefois d’opposer à l’auteur des articles de Wikipedia : tout ce qui n’est pas écrit à la gloire de l’islam, je le sais par expérience, sera nécessairement mensonger.


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