Les associations antinucléaires locales (Loiret) et régionales (Centre - Val de Loire) ont émis un communiqué de presse :
Nous avons
appris par le Journal de Gien du 5 janvier que les riverains de la centrale
nucléaire de Dampierre-en-Burly sont à bout. L’un d’eux explique qu’un vacarme
assourdissant transforme ses jours et ses nuits en enfer et que sa famille
est épuisée par les nuisances sonores dues
aux lâchers ininterrompus de vapeur de la centrale 24h sur 24 et ce depuis un
mois ! Par ailleurs, EDF, sans
égard pour ces riverains laissés dans l’ignorance et finalement interrogée par
leurs soins, leur a répondu qu’elle n’avait pas de solutions pour faire cesser
ces bruits.
L’association
pour le contrôle et l’information sur la radioactivité en région centre
(ACIRAD), qui siège à la CLI de Dampierre, ainsi que l’association Sortir du
nucléaire Berry-Giennois-Puisaye, ont adressé un courrier au Préfet, à
l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et au président de la CLI (Commission
Locale d’Information) de Dampierre pour demander des éclaircissements et exiger
que des réparations soient réalisées sans tarder.
L’ASN n’a pas
été informée de ce dysfonctionnement par le CNPE de Dampierre ce qui est
illégal. Elle l’a appris par nous-mêmes le 6 janvier !
Renseignement
pris, les explications restent confuses. Un jour il s’agirait d’un défaut de
fonctionnement d’un condenseur du réacteur n°2 ne parvenant plus à transformer
toute la vapeur en eau entraînant la nécessité d’un délestage massif et bruyant
de vapeur dans l’atmosphère. Un autre jour il s’agirait d’une entrée d’air au
condensateur nécessitant son éjection tout aussi bruyante. Si ce condenseur
appartient au circuit secondaire (dans lequel il n’y a pas d’éléments
radioactifs), l’existence de microfuites, dans une installation vieille de plus
de 36 ans, pourrait entraîner des rejets importants de gaz radioactif compte
tenu des volumes rejetés sur un mois. Mais le danger majeur réside dans une
réduction du refroidissement du circuit primaire par affaiblissement du
refroidissement du circuit secondaire.
Des analyses des rejets ont-elles été effectuées ?