@Pierre JC Allard
Vous avez un discours différent des fans « hard core » du gouvernement cubain qui s’expriment ici. Cela tient sans doute à votre fréquentation du pays réel, bien différent de celui que fantasment ceux qui ne font que répéter les litanies « el bloqueo, el bloqueo »...
Cela dit, j’ai vu sur place le courage… mais vu aussi que Cuba est exsangue, les Cubains à bout de souffle et que le moment est venu qu’à Cuba on sorte de la vision sacrificielle.
Vous exprimez la vision majoritaire chez les cubains que je connais, Fidel est un grand homme mais le pays qu’il nous a laissé est invivable. Vous parlez de courage, je dirais plutôt « résignation désespérée ».
CETTE VISION N’EST PLUS NÉCESSAIRE : l’embryon de l’homme nouveau engendré à Cuba est viable.
Là, nous sommes presque d’accord, cette vision imposée d’en haut a fait son temps, quant à l’homme nouveau... quand je vois la génération regueton, je n’ai pas de doute, il n’existe pas. De mes discussions avec de petits entrepreneurs cubains, j’ai aussi retenu que la rééducation des travailleurs allait prendre du temps.
Ils sont tellement habitués à prendre en nature un « complément de salaire » qu’un autre mode de fonctionnement est difficile intégrer.
On peut désormais donner du bien-être aux Cubains sans craindre que les efforts investis aient été vains. Il faudrait qu’on le fasse. Tout de suite.
Si la classe au pouvoir le veut, il y a un nombre infini de mesures à effet immédiat qui peuvent améliorer la vie quotidienne des cubains. Un exemple : arrêter de leur vendre à prix d’or de la pacotille chinoise (pas du superflu : des vêtements chaussures, lampes, outils... ) d’une qualité dramatique.
Ce genre de pratique n’a d’autre objet que d’enrichir les « décideurs » cubains qui touchent une commission considérable au passage sur des articles que Cuba pourrait produire à moindre coût.
L’embargo a bon dos : l’huile de cocotier est l’une des plus saines au monde mais à Cuba on n’en produit pas, on préfère importer l’huile de soja « Monsanto » venue d’Argentine.
La classe dirigeante cubaine est composée en grande partie de zombies incompétents sans aucune vision, Fidel était leur phare... maintenant ils sont dans l’obscurité.