@BAKOYE
« Ces Africains n’eprouvent pas le besoin de confier leurs devises à un autre Etat. »
Pourtant, leurs devises s’y trouvent bien, ce que contestent de plus en plus des « »intellectuels« de la diaspora ».
La « diaspora » n’a fait que poursuivre, et pas seulement elle, le chemin ouvert par le premier à avoir mis sur le tapis la « servitude monétaire » et la « répression » qui va avec.
Tu dis « qu’ils ne font que les déposer sur un compte comme ils déposent leurs autres devises sur d’autres comptes ».
Ceci est absurde et tu serais pris au sérieux si la question ne concernait qu’un citoyen lambda comme moi libre de déposer son salaire dans la banque de son choix à l’intérieur du pays . Et encore, il ne viendrait à l’idée de personne de déposer son salaire en Angleterre par exemple.
1 - la Banque de France, en dehors des 14 Etats en question gère la moitié des devises d’autres États ? Il semblerait qu’aucun, puisque tu ne donnes aucun exemple confirmant que ce n’est qu’une affaire de business et non un des aspects de la servitude coloniale. Et à ce propos, Joseph Tchundjang Pouemi a affirmé que : « La France est, en effet, le seul pays au monde à avoir réussi l’extraordinaire exploit de faire circuler sa monnaie, et rien que sa monnaie dans des pays politiquement libres ». Vrai ou faux ? Comment expliquer cet « extraordinaire exlpoit » de la part de la France ?
2 - Pour déposer, il faut au préalable éprouver le besoin ou la nécessité de confier à un autre Etat l’un des attributs de leur souveraineté. Qu’est-ce qui justifie, de la part de ces Africains-là ce besoin ou cette nécessité d’autant plus que selon certains des intellectuels - tous ne veulent pas quitter le cfa - "
le fait est que les États africains qui utilisent le cfa n’ont aucun contrôle sur leur monnaie et donc de leur économie "
3 - Se pensent-ils incapables de gérer leurs économies, d’où la nécessité de faire appel à un État étranger ? Si tel est le cas, pourquoi ne pas choisir le Nigéria, première puissance du continent ? Je rappelle tout de même que le cfa est né pendant la colonisation et que seul la forme a changé et non le fond.
4 - A quoi servent les etudes dans les universités européennes si l’on considère que l’on est dans l’incapacité d’appliquer tout simplement les leçons apprises ? Je ne le pense pas
Mamadou Koulibaly, l’un des partisans de l’abandon du cfa a étudié en France et avant lui, Tchundjang Pouemi, le père de la sortie du cfa.