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Commentaire de simazou

sur Le soldat franco-israélien Elor Azaria, reconnu coupable d'homicide, est la norme


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simazou 10 janvier 2017 17:20

@phan
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Le judaïsme est au sens ce que le jazz est au son : porteur de spontanéité, de rébellion, d’anarchie, de capacité d’interprétation libre et individuelle. 

 

La méchanceté est une mauvaise volonté qui s’exerce à titre purement gratuit, c’est une volonté de détruire autrui, même aux dépens de soi même. L’homme méchant en arrive à haïr autrui de manière désintéressée, pour le plaisir de haïr, sans qu’il y ait à ce comportement aucune explication héréditaire, ou psychanalytique, ou physiologique. Ce cas-limite, rare, semble la manifestation à l’état pur de la volonté de faire du mal. En ce sens, la haine pure apparaît comme le reflet négatif de l’amour : tous deux négligent l’ego pour s’abîmer dans autrui, l’un pour l’aimer jusqu’au paroxysme, l’autre pour le haïr et le détruire.

 

Prenons l’exemple du mensonge de l’homme qui fuit devant ses responsabilités : c’est un événement qui aurait pu ne jamais exister mais, une fois posé, il rend plus facile d’autres mensonges et fait de l’homme un menteur ; il « fabrique donc du destin ». 

 

Dès lors, ce reniement du plaisir implique une ambiguïté, une ambivalence : la tendance au plaisir est contrecarrée par une contre-tendance. Le reniement exige qu’on se fasse violence à soi-même. Prenons l’exemple du renégat : il a abjuré sa première conviction religieuse, mais au fond de lui-même il y reste peut-être profondément attaché. Il veut étouffer cette prédilection secrète qu’il sent en lui, ce qui justifiera son attitude implacable envers ceux qui sont restés fidèles à la foi qu’il a renié. Renier, c’est aussi « nier » en dépit de l’absurde, c’est nier, avec une « merveilleuse mauvaise foi » le monde raisonnable des apparences.

Méfions nous de qui n’attache du prix à l’étranger que par dédain envers soi : l’aversion qu’il se porte, finira par rejaillir sur ses sympathies.

 

Ce qui est tragique, c’est que les Juifs qui diabolisent Israël jouent directement dans les mains de personnes qui se retourneront contre eux le jour où leurs rêves deviendront réalité.

En réalité, les actions de ces Juifs sont une tentative malavisée de se faire aimer aux autres en prenant la cause populaire de l’ «  opprimé » à leur propre détriment. Alors que la défense des opprimés est une cause noble, ils se trompent d’opprimés. Le vrai opprimé c’est Israël.

Espérons que ces Juifs s’en rendent compte avant qu’il ne soit trop tard.

 

En applaudissant l’Alliance des civilisations, l’Occident introduit au sein de ses institutions les plus sensibles comme les médias, l’éducation et la recherche, des attitudes contraires aux principes de la démocratie et le principe de l’auto-censure face à l’islam-politique et l’islam
- diplomatie. L’Occident a su mener contre le totalitarisme soviétique cette guerre idéologique et il l’a emportée. Pourquoi s’inclinerait-il cette fois, alors que le défi est tout aussi sévère.

 

L’Occident est prêt à pleurer des Juifs victimes, mais pas reconnaître un peuple Juif vivant. Les antisionistes les plus radicaux déclarent combattre l’antisémitisme. En fait c’est un jeu rhétorique qui leur permet d’exprimer sans réserve un profond antisémitisme dont le but est le même qu’hier : la destruction de l’Etat d’Israël. Tous ces braves gens souhaite-t-ils, sans oser le dire, que la paix en question conduise à la destruction d’Israël, puis plus tard à celle de toutes les sociétés encore libres.

 

Le manichéisme, (rien n’est justifiable pour Israël, tout l’est pour ses pires ennemis), la mythologisation, (Israël est intrinsèquement doté d’une valeur négative absolue, le « sionisme »), et la démonisation, (aux tares traditionnellement attribuées au judaïsme par les judéophobes, le sionisme ajoute la monstruosité du nazisme). Dans « L’avenir d’une illusion », Freud définit ce terme comme suit : Nous appelons illusion une croyance, quand, dans la motivation de celle-ci, la réalisation d’un désir est prévalent, et nous ne tenons pas compte, ce faisant, des rapports de cette croyance à la réalité.

La presse et les médias ont eu un rôle actif, peut-être même principal dans la fermentation de la haine et de l’inhumanité. C’est ainsi que s’est élargi, dans le monde moderne, le cercle des ennemis des Juifs.

Les Juifs, érigés en sujet collectif transhistorique, sont donc accusés de tendances criminelles, censées dériver de la « haine du genre humain » qu’on leur attribue : le meurtre du Christ, l’infanticide rituel et le cannibalisme rituel, voire la criminalité sexuelle (inceste, viol, zoophilie). Cette première strate de stéréotypes d’accusation suffit à les déshumaniser radicalement. Le Juif, comme sujet universel et catégorie essentialisée, est accusé à la fois perfide, c’est à dire de déloyauté, de fourberie, de traîtrise, voire de méchanceté, et de propension à tromper, voler, exploiter.

 

L’Antisémitisme par procuration est celui des facilitateurs qui, par leurs opinions – ou leur silence -, légitiment les passages à l’acte tout en se gardant de commettre eux-mêmes des actions violentes. L’antisionisme radical, moderne est né au confluent des luttes anticoloniales, antiracistes antimondialisation, tiers-mondistes et écologistes.

 

Pour l’extrême gauche, l’Islam est un réservoir d’opprimés. Elle y trouve des masses révolutionnaires de substitution. De leur côté, les islamistes adoptent la rhétorique de l’anticapitalisme et profitent de l’extrême gauche pour imposer leurs points de vue. C’est un double jeu de dupes. L’anti-sionisme n’est plus un tabou, c’est même une vertu, l’anti-sionisme des politiques, avec une complicité malsaine des médias, se poursuit, les juifs seront les boucs émissaires d’une condamnation injuste.

La gauche a toujours cherché un bouc émissaire de surcroit intelligent et bien dans sa peau, et de l’autre côté un peuple qui n’existe pas pour en faire !!!

 

Le rejet d’Israël est l’aphrodisiaque le plus puissant des musulmans, disait, non sans humour, Hassan II. Israël est l’alibi. S’il n’existait pas, il faudrait l’inventer. Chaque fois qu’il y a un problème, c’est la faute du sionisme. Démontrer qu’Israël est un Etat injuste permet à l’Europe d’abaisser son sentiment de culpabilité. Elle s’applique à le dépeindre sous un jour terrible pour éponger sa dette vis-à-vis des Juifs. Un certain nombre d’intellectuels le « nazifient ». Et la boucle est bouclée.

 

Le discours politique qui se fonde sur l’antiracisme et qui assimile la politique israélienne, en particulier s’agissant du mur de sécurité, à une politique raciste. Là encore, l’idée que la barrière de sécurité puisse servir à se défendre est d’emblée caduque ; il y a dissociation en ce sens que la causalité s’efface au profit de l’emblème, voire du fétiche raciste. C’est aussi la puissance de l’adéquation qui veut qu’un mot embolise la chose tout en la débarrassant de sa complexité et surtout ne laisse pas sans réponse !

 

Aujourd’hui, la mondialisation est partout au point qu’il est difficile de ne pas analyser l’antisémitisme sans analyser la globalité dans laquelle il s’inscrit.

 

Le contexte politique mondial instable menaçant la vie elle-même, ou les effets économiques qui menacent les individus d’une soudaine précarité, ou que ce soit les phénomènes climatiques ou écologiques de moins en moins maîtrisables, il y a convergence ce qui renforce le sentiment d’une perte d’abri. Cette forme de psychose, influencée par les discours irresponsables et partisans des fachos-gauchistes, exerçant un totalitarisme sur le sujet, qui n’attend que d’être guidé, ne sachant pas lui même ce qu’il fait là.

 

Am Israël Haï

Sim Azou


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