@Fergus
Bonjour Fergus,
L’ennui, avec ces élections, c’est la médiocrité des candidats. Il s’agit d’une tendance générale des démocraties, et les primaires n’arrangent rien. Si on récapitule voilà en gros ce que ça donne :
Fillon
Vainqueur à droite parce que Juppé a fait au premier tour d’une primaire une campagne de second tour des présidentielles, il perdra probablement au niveau national en menant au premier tour des présidentielles une campagne de primaire. Précisons que je serais le dernier à m’en plaindre.
Valls ou Montebourg
Complices du quinquennat catastrophe de Hollande. Portent un dossard « PS » qui les disqualifient d’entrée.
Marine Le Pen
Aurait un boulevard devant elle si elle n’était pas empêtrée dans d’extrême droite. Par bonheur, ne sera pas capable de faire la campagne radicalement à gauche qui lui donnerait une réelle chance de l’emporter.
Macron
Le Trump français, dans un autre style. Monument de vacuité et d’incompétence qui gouvernerait avec une boîte à outils encore plus vide que celle de son mentor. Faciliterait l’accession au pouvoir des pires politicards de gauche, du centre et de droite.
Mélenchon
A mes yeux, le plus sympathique. Hélas, avec un programme truffé de faiblesses (positions sur l’Europe, économie, liberté d’expression...) il semble hyper qualifié pour devenir le Tsipras français et saboter pour les trente ans à venir les perspectives de la gauche non PS.
Reste Bayrou, qui, fidèle à lui-même, finira par ne pas se présenter à la seule élection qu’il aurait eu une chance de remporter (s’il avait eu le flair de brûler la politesse à Macron, histoire de lui bouffer son espace de manœuvre).
Face à ces candidats qui prétendent « redresser la France » ou la « changer » - et qui réussiront à coup sûr à tout bousiller - j’en viens à regretter l’absence d’un type (et d’un mouvement) qui se contenterait de ne pas détraquer ce qui marche à peu près et de réparer prudemment ce qui ne fonctionne pas. C’est dire si nous sommes dans la mouise !