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Commentaire de Renaud Bouchard

sur LE BAL DES FAUX-CULS : Quand le ni Droite ni Gauche devient le vote contestataire du système


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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 11 janvier 2017 10:07

A l’auteur : très bonne analyse.Tout est dit.

A lire pour comprendre les enjeux et les raisons de la mise en cause comme du rejet du « populisme » :

https://brunobertez.com/2017/01/09/le-projet-mondialiste-resister-a-la-revolte-populistenotre-analyse-critique/


Vous trouverez ci dessous un plaidoyer mondialiste qui va jusqu’à la caricature. Il est posté par Project Syndicate qui a précisément, pour vocation/mission de diffuser la propagande mondialiste au près des milieux moyen supérieurs. 

Il faut lire ces textes car si on ne le fait pas, on est incapable de voir ou sont les failles du raisonnement, de luter contre la propagande ;  Or celle ci se diffuse par l’intermédiaire des médias, télés, journaux, blogs etc.

La propagande pratique le recours à l’évidence, elle ne démontre et ne justifie rien, c’est un plaidoyer pro domo qui pose un socle d’évidence comme l’idéologie du Free Trade, le Libre Echange , et à partir de là déroule inexorablement le rouleau compresseur des « il faut ceci, il faut cela ».

Lisez soigneusement mon analyse critique, elle est accessible avec le simple bon sens, mais il faut bien sur faire un effort. Lisez une première fois le texte de Project Syndicate et ensuite notre analyse. Vous pourrez ensuite faire le « va et vient » de l’un à l’autre.

Vous noterez donc les points importants suivants dans ce texte : 

-aucune critique des modèles intellectuels et quand ils ne marchent pas, ce n’est pas parce qu’ils sont faux, mais parce qu’il rencontrent « une aberration ». Or ils sont faux et archi faux, aussi bien les modèles de commerce extérieur, les modèles de croissance et bien sur les modèles financiers . La fausseté est escamotée car sinon il faudrait changer d’élite. La révolte des peuples contre le sort qui leur est fait est une aberration, un cygne noir ! Les élites ont échoué depuis 2008 ou plutôt depuis la tentative de pratiquer une politique monétaire non conventionnelle, QE, Taux zéro, taux négatifs. Elles s’en sont rendu compte mais refusent de l’admettre, et elles osent dire que c’est de « la faute à l’économie » : cette économie se serait mise en grève, elle aurait opté pour une croissance séculaire lente. Bientôt ces élites diront que c’est de votre faute car vous n’êtes pas assez souples, vous soutenez les populistes, ces pertubateurs. 

-l’intégration est inéluctable, et elle est bénéfique, c’est leur postulat . Les mouvements populistes sont responsable de l’échec, pas les élites : « Mais cet espoir s’évanouit, à l’heure où les mouvements populistes, dans tout l’Occident, exploitant le mécontentement populaire contre le nouvel ordre mondial, triomphent dans les urnes. »Salopards de mouvements populistes qui exploitent le mécontentement des peuples. Belle pirouette digne de Goebbels ! Les mouvements populistes n’exploitent pas le mécontentement populaire, non, ils les expriment ! 

-« les obstacles à l’intégration mondialiste vont augmenter les coûts ». Mais n’est ce pas ce que l’on veut en fabriquant de l’inflation monétaire ? On veut que les monnaies se déprécient de 2% l’an au moins, mais pour que la monnaie se déprécie il faut que les prix augmentent, que les coûts augmentent et le symétrique des couts ce sont les revenus. Dans un système, les prix, les coûts et les revenus sont les faces d’une même réalité. Donc la pause dans l’intégration est favorable à la satisfaction de l’objectif d’inflation, CQFD. 

-les peuples ne sont pas souverains, ils sont des empêcheurs de mondialiser en rond, c’est toute une conception philosophique : il y a un mouvement, qui est ce qu’il est , c’est le mouvement vers l’intégration économique et politique mondiale, un mouvement que les élites chevauchent, et les peuples ne sont que des boulets, des forces anti-système, qui l’entravent. C’est le noeud de la légitimité des élites : « le mouvement vers l’intégration ne peut et ne doit pas être discuté, et ceux qui s’y opposent sont des ringards anti-système ». c’est au passage exactement la position claire et bien exprimée d’un Macron, du Patronat d’Ethic/ Gattaz. Il y a une immuable logique qui est à l’œuvre, voilà ce qu’il faut bien comprendre afin de pouvoir critiquer et analyser cette logique. Cette logique est une tautologie ; c’est la concurrence, la concurrence oblige à la productivité et à la mondialisation. Bref le choix de la concurrence mondialisée explique et justifie… la concurrence mondialisée. 

-la vérité sort de la bouche des propagandistes : « Les entreprises dont les activités s’étendent internationalement devront bientôt faire face à une augmentation des coûts, à mesure qu’il deviendra plus difficile de faire franchir les frontières aux marchandises ou d’employer de la main-d’œuvre étrangère. Et les investisseurs peuvent s’attendre à une baisse des rendements du capital. »

-Voila le fin mot de l’affaire : il faut mondialiser car si on ne l’accepte pas, le taux de profit va baisser ! Présentons les choses autrement : la mondialisation permet le maintien du taux de profit du capital, ce que nous soutenons depuis 30 ans !

La mondialisation est le mouvement spontané du capital qui cherche à défendre son taux de profit par tous moyens. Il maintient ou cherche à maintenir sont taux de profit en aiguisant la concurrence qui fait disparaître les petites entreprises et les fonds de commerce précapitalistes, en faisant des fusions acquisitions, en accédant au capital/crédit par le crédit gratuit, en jouant sur les dénivellations de prix et bien sûr sur les dénivellations de salaires et de niveaux de vie.

La mondialisation est le mouvement spontané, bulldozer, du capital qui veut se mettre en valeur, faire son profit minimum, voire maximum, rester en vie malgré l’excédent des capacités de production, malgré l’insuffisance de la demande mondiale produite par les conséquences de l’arbitrage international du travail, malgré l’existence de plus en plus colossale d’un capital fictif, un capital de poids mort non productif que l’on traîne comme un boulet.

La mondialisation, l’intégration économique mondiale sont ce trou noir, cette force magique qui permet le maintien du taux de profit du capital. Ce taux de profit du capital à tendance à s’éroder car la masse de capital est devenue trop importante, car on n’ a pas eu le courage politique de le laisser s’auto détruire pendant des dizaines d’années. La faute au keynesianisme on a refusé les crise d ‘auto nettoyage et de sélection.  Il n’y a pas assez de profit pour tout le monde. La banque pompe sur la masse de profit pour rémunérer son crédit, le crédit, la dette veulent leur rémunération et à ce titre ils entrent en lutte contre le vrai capital productif.

Il faut par la concurrence mondialisée , éliminer les plus faibles, faire baisser les coûts, augmenter le taux d’exploitation de la main d’oeuvre, détruire les fonds de commerce, uberiser, délocaliser, importer, remplacer les hommes par les machines, ne plus rémunerer l’épargne des petits rentiers  etc etc 

Tout est dit.


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