A l’auteur : très bonne analyse.Tout est dit.
A lire pour comprendre les enjeux et les raisons de la mise en
cause comme du rejet du « populisme » :
https://brunobertez.com/2017/01/09/le-projet-mondialiste-resister-a-la-revolte-populistenotre-analyse-critique/
Vous trouverez ci dessous un
plaidoyer mondialiste qui va jusqu’à la caricature. Il est
posté par Project Syndicate qui a précisément, pour
vocation/mission de diffuser la propagande mondialiste au
près des milieux moyen supérieurs.
Il faut lire ces textes car si on
ne le fait pas, on est incapable de voir ou sont les
failles du raisonnement, de luter contre la propagande ;
Or celle ci se diffuse par l’intermédiaire des médias,
télés, journaux, blogs etc.
La propagande pratique le recours
à l’évidence, elle ne démontre et ne justifie rien, c’est
un plaidoyer pro domo qui pose un socle d’évidence comme
l’idéologie du Free Trade, le Libre Echange , et à partir
de là déroule inexorablement le rouleau compresseur des
« il faut ceci, il faut cela ».
Lisez soigneusement mon analyse
critique, elle est accessible avec le simple bon sens,
mais il faut bien sur faire un effort. Lisez une première
fois le texte de Project Syndicate et ensuite notre
analyse. Vous pourrez ensuite faire le « va et vient » de
l’un à l’autre.
Vous noterez donc les points
importants suivants dans ce texte :
-aucune critique des modèles
intellectuels et quand ils ne marchent pas, ce n’est pas
parce qu’ils sont faux, mais parce qu’il rencontrent « une
aberration ». Or ils sont faux et archi faux, aussi bien
les modèles de commerce extérieur, les modèles de
croissance et bien sur les modèles financiers . La
fausseté est escamotée car sinon il faudrait changer
d’élite. La révolte des peuples contre le sort qui leur
est fait est une aberration, un cygne noir ! Les élites ont
échoué depuis 2008 ou plutôt depuis la tentative de
pratiquer une politique monétaire non conventionnelle, QE,
Taux zéro, taux négatifs. Elles s’en sont rendu compte
mais refusent de l’admettre, et elles osent dire que c’est
de « la faute à l’économie » : cette économie se serait
mise en grève, elle aurait opté pour une croissance
séculaire lente. Bientôt ces élites diront que c’est de
votre faute car vous n’êtes pas assez souples, vous
soutenez les populistes, ces pertubateurs.
-l’intégration est inéluctable, et
elle est bénéfique, c’est leur postulat . Les mouvements
populistes sont responsable de l’échec, pas les élites :
« Mais cet espoir s’évanouit, à l’heure où les mouvements
populistes, dans tout l’Occident, exploitant le
mécontentement populaire contre le nouvel ordre mondial,
triomphent dans les urnes. »Salopards de mouvements
populistes qui exploitent le mécontentement des peuples.
Belle pirouette digne de Goebbels ! Les mouvements
populistes n’exploitent pas le mécontentement populaire,
non, ils les expriment !
-« les obstacles à l’intégration
mondialiste vont augmenter les coûts ». Mais n’est ce pas
ce que l’on veut en fabriquant de l’inflation monétaire ?
On veut que les monnaies se déprécient de 2% l’an au
moins, mais pour que la monnaie se déprécie il faut que
les prix augmentent, que les coûts augmentent et le
symétrique des couts ce sont les revenus. Dans un système,
les prix, les coûts et les revenus sont les faces d’une
même réalité. Donc la pause dans l’intégration est
favorable à la satisfaction de l’objectif d’inflation,
CQFD.
-les peuples ne sont pas
souverains, ils sont des empêcheurs de mondialiser en
rond, c’est toute une conception philosophique : il y a un
mouvement, qui est ce qu’il est , c’est le mouvement vers
l’intégration économique et politique mondiale, un
mouvement que les élites chevauchent, et les peuples ne
sont que des boulets, des forces anti-système, qui
l’entravent. C’est le noeud de la légitimité des élites :
« le mouvement vers l’intégration ne peut et ne doit pas
être discuté, et ceux qui s’y opposent sont des ringards
anti-système ». c’est au passage exactement la position
claire et bien exprimée d’un Macron, du Patronat d’Ethic/
Gattaz. Il y a une immuable logique qui est à l’œuvre,
voilà ce qu’il faut bien comprendre afin de pouvoir
critiquer et analyser cette logique. Cette logique est une
tautologie ; c’est la concurrence, la concurrence oblige à
la productivité et à la mondialisation. Bref le choix de
la concurrence mondialisée explique et justifie… la
concurrence mondialisée.
-la vérité sort de la bouche des
propagandistes : « Les entreprises dont les activités
s’étendent internationalement devront bientôt faire face à
une augmentation des coûts, à mesure qu’il deviendra plus
difficile de faire franchir les frontières aux
marchandises ou d’employer de la main-d’œuvre étrangère.
Et les investisseurs peuvent s’attendre à une baisse des
rendements du capital. »
-Voila le fin mot de l’affaire : il
faut mondialiser car si on ne l’accepte pas, le taux de
profit va baisser ! Présentons les choses autrement : la
mondialisation permet le maintien du taux de profit du
capital, ce que nous soutenons depuis 30 ans !
La mondialisation est le mouvement
spontané du capital qui cherche à défendre son taux de
profit par tous moyens. Il maintient ou cherche à
maintenir sont taux de profit en aiguisant la concurrence
qui fait disparaître les petites entreprises et les fonds
de commerce précapitalistes, en faisant des fusions
acquisitions, en accédant au capital/crédit par le crédit
gratuit, en jouant sur les dénivellations de prix et bien
sûr sur les dénivellations de salaires et de niveaux de
vie.
La mondialisation est le
mouvement spontané, bulldozer, du capital qui veut se
mettre en valeur, faire son profit minimum, voire
maximum, rester en vie malgré l’excédent des capacités de
production, malgré l’insuffisance de la demande mondiale
produite par les conséquences de l’arbitrage international
du travail, malgré l’existence de plus en plus colossale
d’un capital fictif, un capital de poids mort non
productif que l’on traîne comme un boulet.
La mondialisation, l’intégration
économique mondiale sont ce trou noir, cette force
magique qui permet le maintien du taux de profit du
capital. Ce taux
de profit du capital à tendance à s’éroder car la masse
de capital est devenue trop importante, car on n’ a pas
eu le courage politique de le laisser s’auto détruire
pendant des dizaines d’années. La faute au keynesianisme
on a refusé les crise d ‘auto nettoyage et de sélection.
Il n’y a pas assez de profit pour tout le monde. La
banque pompe sur la masse de profit pour rémunérer son
crédit, le crédit, la dette veulent leur rémunération et
à ce titre ils entrent en lutte contre le vrai capital
productif.
Il faut par la concurrence
mondialisée , éliminer les plus faibles, faire baisser les
coûts, augmenter le taux d’exploitation de la main
d’oeuvre, détruire les fonds de commerce, uberiser,
délocaliser, importer, remplacer les hommes par les
machines, ne plus rémunerer l’épargne des petits rentiers
etc etc
Tout est dit.