Bonjour, Fatizo
Que Macron soit un pur produit du libéralisme, personne ou presque n’en doute. Qu’il soit positionné sur une ligne dure vis à vis des chômeurs, c’est également une évidence. Enfin, qu’il ait tenu des propos déplacés sur l’alcoolisme et le tabagisme dans les Hauts-de-France, nul ne peut sérieusement le nier, d’autres régions, et notamment dans le sud-est étant nettement plus affectés sur ces plans-là.
Autre grief contre Macron : à Quimper, il vient de nier avoir donné l’autorisation d’exploitation des sables coquilliers en baie de Lannion. C’est totalement faux : c’est bien Macron qui a autorisé le préfet à valider, au bénéfice des intérêts industriels, cette exploitation dangereuse tout à la fois pour l’environnement et pour les ressources des pêcheurs.
En revanche, force est de reconnaître que lui faire un procès sur les propos qu’il a tenu sur les ouvrières de GAD relève d’une manipulation qui a été assez largement orchestrée sur le net.
Ayant habité Morlaix et connu des personnes qui travaillaient sur le site de Lampaul-Guimiliau, je confirme ce qu’a dit Macron : il y avait de nombreuses employées « illettrées » dans le personnel de la société GAD. Pas « analphabètes », mais bel et bien « illettrées », autrement dit des personnes ayant des difficultés à maîtriser la lecture et l’écriture. Un problème connu des autorités locales.
Or, de quoi était-il question au moment de la visite de Macron ? De la reprise de GAD avec à la clé de nombreuses suppressions d’emploi - dont ceux de Lampaul-Guimiliau -, ce qui d’ailleurs été le cas quelques semaines plus tard avec la décision du tribunal de commerce de Rennes.
En évoquant cet illettrisme, Macron voulait souligner les grandes difficultés qu’allaient rencontrer ces femmes pour retrouver un job, et notamment pour passer un permis de conduire rendu nécessaire par la recherche d’emplois nouveaux dans les villes et villages alentour. Objectif de Macron : réformer le processus du permis de conduire et en réduire les coûts pour les personnes comme les employées de GAD.
Sur ce dossier-là, rien ne pouvait être à Macron, il faut avoir l’honnêteté de le souligner.