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Commentaire de Philippe VERGNES

sur Affaire Jacqueline Sauvage : le syndrome de la femme (ou de l'homme) battue


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Philippe VERGNES 19 janvier 2017 15:01

@ Bonjour alanhorus,


Cette affaire présente en effet de nombreuses zones d’ombre et c’est en cela que je ne cesse de répéter qu’elle aura été une véritable catastrophe pour la défense de la cause - juste - qu’elle prétendait représenter.

Il faut tout de même savoir que l’auteur de l’article paru sur le Causeur.fr est avocat et il a rédigé plusieurs billets sur le sujet, tous à charge contre JS. Il fait partie des liens que je communique dans mon article. En clair, dans cette affaire, cet auteur était très loin de l’objectivité que l’on aurait été en droit d’attendre d’un professionnel de la justice n’ayant pas participé au procès. Dans ses articles, il présente de façon mensongère plusieurs faits de cette affaire. Pour connaître la réalité des débats qui ont eu lieu lors de ce procès il faut lire les comptes rendus. Ce qu’il n’a manifestement pas fait. Les écrits de cet auteur sont donc à prendre avec beaucoup de précautions. Tout n’est pas dénué de sens dans ses propos, mais la présentation des faits tels qu’il les communique ne correspond pas à celle des débats qui ont eu lieu lors des procès. On peut donc en déduire que chez lui, l’émotionnel a pris le pas sur le rationnel.
Je ne sais pas ce que vous comprenez de l’extrait que vous citez de la relation entre le fils, Pascal Marot et le père, Norbert Marot, mais il ressort du procès que Norbert Marot avait une attitude très destructrice envers toute sa famille et plus particulièrement envers son fils. En cela, les plaidoiries de l’avocat général et de l’avocat de la partie civile sont parfaitement claires. De même que les interventions des deux présidentes lors des deux procès d’assise. Encore une fois, il faut lire les comptes rendus communiqués en lien.

Je ne sais pas ce que vous appelez « présentation biaisée qui est faite de cet épisode par les militants », pour me faire ma propre opinion, j’ai volontairement éludé tous les articles « pro » JS, pour ne me consacrer qu’aux articles de professionnels avocats (tous à charge à l’encontre de JS pour ceux que j’ai trouvés) et aux articles d’experts en psychotraumatologie et en psychosociologie en plus de la lecture des livres et du visionnage de vidéos citées (et bien plus encore). Je ne connais donc pas dans les détails le « storytelling » que l’on attribue aux militants.

Pour être plus clair, comme je l’évoquais sur mon blog, dans ce genre d’affaire il existe trois configurations types qui peuvent entraîner ce genre d’actes : les relations de type névrosés/névrosés (le passage à l’acte est très rare dans ce cas-là), pervers/névrosés (cas le plus courant lors des violences intrafamiliales) et pervers/pervers (cas exceptionnel : que l’on pense aux récits des Tueurs nées, de l’affaire Dutroux ou de celle d’Outreau qui représentent des situations dans lesquelles sévissent des couples pervers). Dans ce dernier cas (pervers/pervers), le grand public en entend généralement parler pour le mal, non pas qu’ils s’infligent entre eux, mais qu’ils infligent à autrui. Cela n’est absolument pas le cas dans l’affaire JS, toutefois, en l’absence de « preuve d’expert », le doute persistera toujours. Je vous l’accorde !

Et c’est en cela que l’on ne peut s’accommoder du résultat de ce procès.

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