Dans les pays occidentaux, la soi-disant « mondialisation
heureuse » a appauvri les classes populaires et les classes
moyennes. Conséquence : les partis extrémistes ont de plus en
plus de voix, et de plus en plus de candidats extrémistes arrivent
au pouvoir.
Le Forum de Davos lui-même commence à comprendre qu’il y a un petit problème avec la « mondialisation heureuse » !
Vendredi 20 janvier 2017 :
Au
Forum de Davos, la grande peur du populisme.
Les élites
prennent conscience que la globalisation n’a pas bénéficié à
tous. L’éducation apparaît comme la seule arme valable.
L’an dernier, c’était une hypothèse. Cette année, le populisme est devenu une réalité qui envahit toutes les discussions au Forum de Davos, sur scène comme dans les couloirs. Vote du « leave » au Royaume-Uni, vote Trump aux Etats-Unis, vote du « no » en Italie, et bientôt des élections en France. Puis en Allemagne... C’est peu dire que les choix des électeurs troublent les participants du Forum. « Anti-intellectualisme, anti-élitisme, anti-libéralisme », résume un grand groupe de conseil.
En un mot, anti-Davos. Avec en toile de fond un enchaînement déjà vécu dans les années 1930, comme le rappelle le gérant de fonds Ray Dalio : nationalisme et protectionnisme. Les industriels réunis ici pourraient avoir du mal à conquérir de nouveaux marchés, et aussi tout simplement à produire, car ils ont éclaté leurs chaînes de valeur un peu partout dans le monde. « Les règles commerciales ne sont pas adaptées à la fragmentation des chaînes de valeur », a rappelé le président chinois, Xi Jinping. Larry Summers, professeur d’économie et ancien secrétaire au Trésor du président américain Bill Clinton, fait le même constat.
Comment en est-on arrivé là ? « Quelque chose s’est mal passé ces dix dernières années, constate ingénument Sunil Bharti Mittal, qui dirige un grand groupe de télécoms en Inde. Ce n’est pas que les entreprises ont fait du mauvais travail. Mais elles ont laissé du monde sur le bord de la route. »
Les participants du Forum de Davos en sont massivement convaincus : la question est d’abord économique. Le choc est particulièrement violent aux Etats-Unis, où la plupart des salaires stagnent depuis maintenant des décennies, comme le rappelle Laura d’Andrea Tyson, l’ancienne conseillère de Bill Clinton. Et c’est loin d’être fini.
« La crise du populisme va
continuer », prévient le publicitaire Martin Sorrell (WPP). Elle ne
sera nourrie pas tant par la mondialisation que par les révolutions
technologiques. En plein progrès, l’intelligence artificielle risque
de menacer des millions d’emplois. « Elle risque de créer des
réfugiés du numérique », estime Marc Benioff, le patron de
l’éditeur de logiciels Salesforce. « Dans les 26 Etats
américains où le métier de chauffeur est la profession la plus
répandue, Trump est arrivé en tête », rappelle un participant.
L’anxiété devient un problème
macroéconomique. « On ne peut pas avoir à la fois un consommateur
confiant et un salarié inquiet », relève Satya Nadella, le patron
du groupe Microsoft. « Il faut que tout le monde profite de la
mondialisation », affirme de son côté Tidjane Thiam, qui dirige
Credit Suisse. Les grands mots sont lâchés. Christine Lagarde, la
patronne du FMI, avance du bout des lèvres le mot « redistribution
». D’autres évoquent un autre partage nécessaire entre le travail
et le capital.
Mais, avant d’en arriver à cette extrémité, la grande arme
contre le populisme, ce devrait être l’éducation. Ruth Porat, la
directrice financière de Google, rappelle opportunément que son
entreprise a proposé des formations au numérique à deux millions
d’Européens l’an dernier. Mais quelle éducation, pour quoi faire ?
La question reste pour l’instant sans réponse.
31/03 14:24 - kriktus
@JL Nous ne vivons pas une révolution conservatrice, actuellement c’est plus la fin de (...)
22/01 00:14 - JL
@andromerde95 ’’tout ce qui n’est pas socialiste est de droite sans (...)
21/01 21:10 - andromerde95
@JL « Le zéro argument c’est vous, puisque vous êtes incapable de répondre à une (...)
21/01 12:54 - JL
@andromerde95 je vous considérerai donc comme l’une de ces petites frappes embauchées (...)
21/01 12:46 - andromerde95
@JL Pourquoi tu cherches à classer le libéralisme à droite... c’est pas parce que le (...)
21/01 12:40 - andromerde95
@JL Pour que je te vouvoie faut que je te respecte, mais je te respecte pas car tu ne le (...)
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