@ Le Gaïagénaire,
Je connais très bien l’excellent essai de Christiane Olivier, mais il conviendrait de ne pas déformer ses propos. Très critique à l’encontre du père de la psychanalyse, elle propose une solution qui, à n’en pas douter, offusquerait de nombreux intervenants de ce fil de discussion :
"Mais qui donc l’enlèvera de là cette terrible Jocaste, ou
tout au moins qui la tempèrera dans ses effets, sinon son époux Laïos le père
disparu ? Il faudrait pouvoir le ranimer, le ramener à son palais où se
trouvent ses enfants. La place du Père, elle est partout où il y a son
enfant : à la nursery, à la salle de bain, à la cuisine, à la maternelle,
aux jeux. Partout où règnent les femmes, les hommes doivent exister à leurs
côtés et à égalité, si nous voulons voir des enfants dont la sexuation ne
tourne pas obligatoirement au partis pris pour ou contre la femme...
Plutôt que d’analyser un par un les rescapés de l’Œdipe, on se prend à se demander si cet Œdipe ne pourrait pas être aménagé autrement, afin de ne pas déboucher uniquement sur la guerre des sexes et des mots." (pp. 159-160)
Elle est loin, comme vous le faîte, de faire porter le poids des responsabilités sur les seules épaules des femmes : elle conseille plutôt l’égalité et le partage des tâches dans le couple. Par ailleurs, je vous conseille vivement, si ce n’est déjà fait, de lire son livre sur la violence personnelles et familiale : L’Ogre intérieur. Il fut avec les essais de Marie-France Hirigoyen et de Christophe Dejours parus à la fin des années 1990, l’un des livres qui alerta le grand public sur ces sujets là.
Mais nous sommes loin dans ce type d’approches du tout génétique que vous prônez comme explication unique à la psychopathie.