@microf
The Argonne National Laboratory dans la ligne de mire de Trump ?
Après s’en être pris aux laboratoires pharmaceutiques qui délocalisent
partiellement ou totalement leurs activités à l’étranger, Donald Trump
& Co. Va-t-il passer aux laboratoires et centres de recherches
budgétivores et ne faisant que brasser de l’air comme certaines unités
de recherches du CNRS en France ? La réponse est très probablement. Un
exemple de ces usines à gaz est le laboratoire national Argonne. Crée
au lendemain de la seconde guerre mondiale pour le développement de
l’utilisation de l’énergie nucléaire, ce complexe ; situé à Chicago sur
une surface de 7 km2, a vu progressivement son intérêt décliner au
bénéfice des sources d’énergie fossiles, comme les gaz de schiste ou le
pétrole. D’autant que parmi les filières RD sur lesquelles travaille le
labo figurent des programmes des « solutions aux problématiques
environnementales. » Un sujet renvoyé aux calendes grecques par Trump
après avoir été chouchouté par son prédécesseur Obama (motivé par les
énergies vertes) dont le fief politique abrite l’Argonne National
Laboratory et dont les activités ont un peu amorti la crise de
l’automobile de cette ville industrielle en déclin notamment à cause des
délocalisations et de la concurrence asiatique.
Bref, le
laboratoire de recherches nucléaire d’origine Argonne lié à l’université
de Chicago, comme d’autres, vivote et manque de crédits fédéraux. Pour
réduire ses dépenses il est obligé d’embaucher du personnel étranger
moins cher ou d’abandonner certains programmes comme la recherche sur
radioscopie. Un coup dur pour l’Argonne center surtout que le ministère
de l’Énergie des États-Unis lui a accordé en 2015 (sous Obama) une
enveloppe de 200 millions de dollars pour s’équiper en 2018 d’un
superordinateur de nouvelle génération dont la performance maximale peut
dépasser 180 PetaFlop. Ce contrat risque-t-il d’être annulé ou révisé ?
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