@Olivier Perriet
Je ne crois pas que Mélenchon veuille récupérer les restes du PS. Je pense qu’il a compris pas mal de choses mais ne veut plus ou moins s’attirer d’ennemis. Quand il dit que d’autres s’approprient les idées de la FI et que c’est très bien par ce que ça élargit le spectre de recouvrement de ces idées dans la population, il pense d’abord au gain socio/culturel seul à même d’effectuer la révolution populaire et citoyenne en latence depuis bien longtemps.
Son ambition personnelle, je la vois dans le fait d’être « celui par qui le scandale arrive », scandale au sens de pierre d’achoppement qui fait basculer le système mais n’en est pas le maître absolu. Il serait, je pense, très heureux d’être cette pierre et la crainte est que cela finisse comme un ruisseau dans le désert.
Pour les raliements, sujet de l’article, là aussi il faut comprendre que le mouvement FI n’appartient pas à Mélenchon. Petit à petit dans les meeting, le on, le nous, le programme remplace le « je ». Je pense que c’est un long travail aussi pour lui de révolutionner son approche de la politique et du rôle qu’il se donne à jouer.
Mais il ne peut plus faire ce qu’il en veut, il y a des grosses têtes derrière le fanion et beaucoup d’adhérents qui le sont par reconnaissance de leur participation et il ne pourrait décider de son seul chef une alliance.
D’autre part « l’avenir en commun » est un projet et seul celui-là compte. Si d’autres veulent rejoindre le projet, l’amender et le défende ils sont bien sur les bienvenus. Le président élu en serait à priori le dernier, donc ce n’est plus un objectif à suivre, l’objet est ailleurs.
Peut-être nous trompons nous, sommes encore naïf ou crédule mais pour un représentant politique, mettre de la sincérité dans sa parole devient chose très difficile après toutes ces années de tromperie, au bas mot.
C’est une dynamique populaire qui veut se mettre en place face à la caste. Si l’élection porte la FI au pouvoir, chose bien sur que nous souhaitons mais il ne faut pas s’illusionner... il faut au moins que ce mouvement prennent la place qui lui reviens dans le décorum politique de notre pays. Tous les sujets qu’elle pose sont à poser, beaucoup esquivent mais les années qui viennent nous les imposerons, économique, social, écologique, il faut que la FI soit un outil de réponse dominé par le peuple.