Les choses
sérieuses vont pouvoir commencer
le PS a mis en scène
Macron – hors primaires – pour s’ouvrir sur sa droite et, plus
légitimement Hamon, pour se garder d’un excès de gauchisation
laissé au poreux Mélenchon (paradoxalement en partage avec le FN).
Les deux panneaux du filet ainsi tendu sont désormais censés
capturer l’effectif le plus large possible d’électeurs le moment
venu.
N’en demeure pas
moins le bilan d’un PS déjà élargi à son maximum par Hollande et
le « réenchantement d’unn rêve », faits de promesses non tenues
parce que intenables.
Tant il est vrai que le propre de l’utopie
est de ne tenir aucun compte des réalités.
Quand donc la gauche
en finira-t-elle avec le « rêve », ce mot fétiche du
bourrage de crâne, dont ses tribuns, rejoignant en cela de tous les
extrémismes, nourrissent ceux qui les écoutent ?
Combien s’y laissent
prendre, oubliant que rêver, en politique, c’est pour des leaders se
mentir à soi-même avant de mentir à tous ceux qui les écoutent et
les croient, C’est encourager l’illusion au détriment de la vérité,
puis à bout d’arguments, mentir encore et enfin tricher pour tenter
de sauver la face, comme en attestent bien des comportements du
quinquennat qui s’achève et certaines récentes manipulations
électorales aussi attendrissantes que maladroites. "Futur
possible", formule d’une vacuité proportionnelle à l’infini
qu’elle embrasse, vaut-elle mieux ?
L’affrontement
gauche-droite se ramènera-t-il, une fois de plus, à un combat entre
d’une part le rêve lénifiant, trompeur et ruineux, et d’autre part
la dure réalité qui ne peut être affrontée qu’avec pragmatisme ?