@velosolex
Votre
fantasmagorie vient d’une confusion entre l’Est et l’Ouest. Munissez-vous d’une
boussole.
L’Histoire (votre passion ???) rapporte que ce sont des armées de l’Ouest qui se sont projetées vers l’Est sur
le mode offensif, pas le contraire. Ces
expéditions étaient animées par le vieil esprit de conquête des entités
culturellement et militairement les plus avancées vers des entités
retardataires. Ainsi va l’Histoire depuis des millénaires. La dernière en date, il
y a 75 ans, visait à mettre en esclavage les populations du grand Est. Mais cela
a commencé très tôt avec les Varègues (fondation de Novgorod – 862) descendant
les fleuves de Russie. Les Polonais ont tenté leur chance à Moscou. Les Suédois
(Charles XII) ont également tenté une marche vers l’Est, avec moins de succès
(de là les vieilles rancoeurs qui s’expriment encore aujourd’hui au Parlement Européen).
La prise en otage des pays de l’Est par l’URSS après l’expédition hitlérienne fut
pour la Russie un bouclier militaire défensif à une époque où l’URSS n’avait
pas d’arme nucléaire, au contraire des USA. La brève apparition d’Alexandre 1er
à Paris au début du XIXème fut la suite immédiate et la conséquence de la
campagne de Russie. Notez bien le mécanisme répétitif : agression contre la Russie
venant de l’Ouest, réaction brutale.
Ce coup d’œil
sur l’Histoire démontre l’absurdité de tenter de déguiser Poutine en Hitler. Poutine,
pas plus qu’aucun politicien en Russie, n’a de visée politico-militaire en
direction de l’Europe de l’Ouest. Poutine souhaite développer avec l’Europe une
relation normale qui tienne compte de ses intérêts. C’est d’ailleurs également
notre intérêt, mais pas celui des USA. La récente tentative de Bruxelles et
Washington de dresser une barrière entre la Russie et l’Ukraine heurte ses
intérêts économiques et ceux des populations de l’Est de l’Ukraine qui se battent
contre ce projet de barrière (chaque jour des millions de travailleurs
franchissent la frontière). Mais Poutine a refusé le projet de referendum des
Ukrainiens de l’Est qui souhaitaient s’adjoindre à la Russie. En revanche, l’idée
qu’il était injuste que la Sibérie appartienne à la Russie fut exprimée publiquement
par Mme Hitlérie. N’inversons pas les rôles et les pôles. Pour la Russie, la
menace vient toujours de l’Ouest, les fusées et les manœuvres de l’OTAN viennent
de le confirmer.