Hamon percole dans
l’opinion sans doute en grande partie grâce à l’attrait de la nouveauté et au matraquage
médiatique mais le fait est aussi qu’il porte peut-être des espoirs
légitimes chez ceux qui pourraient bénéficier de son salaire
« universel » garanti.
Cependant porter cette revendication risque
aussi de le couper de tous ceux qui craignent de financer par leurs
impôts directs et indirects ces libéralités sympathiques et qui se
recrutent chez les salariés et les classes moyennes en général.
Le fait qu’il ait,
par le sérieux de son travail de réflexion et en imposant ses
thèmes de prédilection, remporté la primaire socialiste ne le
rend pas incontournable à la Gauche de la Gauche : il a animé une fronde contre la ligne
social-libérale mais sans jamais aller au-delà de la posture, il a
encaissé l’utilisation itérative du 49-3 mais sans oser poser au parlement la question de confiance au gouvernement.
Cela n’atteste pas d’une grande constance passée dans les convictions et a au
fond facilité l’action gouvernementale contestée mais in fine
validée dans les faits.
Alors on verra combien de temps va durer l’embellie sondagière Hamon car, devant rassembler
son camp, il ne peut le faire qu’en ajoutant de l’eau à son vin
rouge et plus le vin va s’éclaircir et moins il gardera cet
électorat qu’il a réussi à attirer des rangs de Mélenchon.
Le fait que le parti
communiste qui ne pèse plus rien invite en quelque sorte Mélenchon
à se renier ne devrait vraiment pas non plus changer grand-chose : l’opportunisme de ce parti ne l’a pas empêché de sombrer aux dernières Municipales avec ceux-là mêmes qu’il critiquait au niveau national mais avec qui il avait entrepris de lier son sort localement..