@Hervé Hum
Dans un équilibre économique fondé sur la valeur-travail, c’est la
quantité globale de travail socialement nécessaire à la satisfaction des
besoins réels et essentiels, eux-mêmes définis démocratiquement, qui
devient la référence budgétaire de base, et qui règle, en fin de compte,
la masse « monétaire » en circulation.
Cette quantité globale de
travail socialement nécessaire est la somme de tous les « Quantums » (*)
de travail recensés comme potentiellement disponibles et nécessaires à
la réalisation des objectifs prévus.
Et donc l’unité
de compte monétaire, dans une telle économie, n’est plus elle même
qu’une fraction de cette quantité globale, c’est à dire, enfin et
finalement, la représentation comptable d’un quantum de travail.
C’est
pourquoi le crédit, s’il a lieu d’être, dans une telle économie, doit
être nécessairement sans « intérêts ». Car il n’est lui même qu’une
méthode de gestion comptable des quantums de travail.
C’est
aussi en ce sens que nos recherches se rejoignent, en arrivant à des
conclusions similaires, à partir d’approches différentes des mêmes
problèmes, mais en vue d’en finir avec les tares inhérentes au système
actuel, tares congénitales du capitalisme, et qui ne peuvent disparaitre
qu’avec lui.
Luniterre
( *
J’utilise à dessein le pluriel « quantums », qui est admis, et logique,
dans la mesure ou « quantum » est francisé depuis longtemps... Mais
surtout pour éviter la confusion de langage courant qui pourrait relier
cette notion aux diverses « vulgarisations » et autres "interprétations
ésotériques" de la théorie des quanta en physique.
A noter au passage
que l’utilisation que Marx fait de ce mot dans la théorie de la valeur
est donc très antérieure à celle des physiciens.
http://www.cnrtl.fr/definition/quantum
Au
plur. l’Ac. fr. recommande quanta et l’Ac. des Sc. quantums. Il faut
distinguer ,,l’emprunt du singulier quantum par la philosophie (c’est
resté un mot rare et savant) et l’emprunt du pluriel quanta par la
physique moderne. Il serait logique de dire des quantums dans le premier
cas (...) et un quanta dans le second (...). Cependant, on respectera
provisoirement l’opposition un quantum - des quanta dans les deux
langages`` (Dupré 1972).)