@Hervé Hum
Bonsoir,
L’égalité droits-devoirs, pour faire simple, n’est effectivement pleinement réalisable qu’avec un grand sens de responsabilité collective.
Ce qui suppose une évolution culturelle, et d’un genre incompatible avec le capitalisme.
Elle ne peut venir qu’avec l’idée de changer la société, et en pratique, avec la réalisation de cette idée.
Concrètement, cette égalité « droits-devoirs » met en correspondance les besoins sociaux réels et le travail nécessaire pour les satisfaire.
Donc je ne vois pas vraiment de différence fondamentale entre nous sur ce point.
A partir du moment où le changement de société relève d’un initiative collective, un très vaste « audit » s’impose évidemment, à tous les niveaux de gestion, pour recenser tant les besoins urgents que les forces productives disponibles, dans tous les domaines.
Par contre je ne crois pas, et cela me parait même une évidence, qu’un tel changement s’opèrera rapidement à l’échelle de la planète. S’il s’opère à l’échelle d’une nation ou d’un groupe de nations, c’est déjà un bon début...
Vous parlez de favoriser la production locale... Or actuellement, il existe peu de production qui ne fasse appel, pour ses composants, à l’international. Le retour à une certaine autonomie, même relative, implique de reconstituer de nouvelles filières complètes.
Enfin, pour qu’un tel équilibre se maintienne il faut qu’il ait une grande capacité à se réajuster. Et donc les données de terrain ne peuvent que venir d’organisme locaux de gestion et de coordination qui soient réellement démocratiques et partent de la base. A l’échelon central il doit en émaner un autre, qui coordonne le tout à l’échelle la plus vaste.
Mais dans la mesure où cet organisme n’a pas de fonction commerciale, je ne voids pas en quoi il peut ressembler à une « bourse »... Localement, la fonction de recensement des besoins et des emplois peut encore s’assimiler à l’idée de « bourse du travail », quoi que sous une forme tout à fait originale.
D’où ma suggestion pour « bourse de la valeur-travail ». Mais en fait, dans un processus historique d’une telle ampleur, les noms des organisations nouvelles se trouvent simplement par l’usage populaire qui en est fait, et qui finit par les consacrer, en quelque sorte...
Bien à vous,
Luniterre