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Commentaire de Jeussey de Sourcesûre

sur 5 astuces pour savoir si les hommes politiques vous mentent


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Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 6 février 2017 11:45

« Pouvez-vous contester ma version des choses en me regardant dans les yeux ? » 

« Dans les yeux je la conteste » 
répond froidement Mitterrand. 

Quatre jours plus tard, les trois otages du Jihad islamique (Jean-Paul Kauffmann, Marcel Carton et Marcel Fontaine) sont libérés, Jacques Chirac et son ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua, l’assurent en chœur : en échange, une seule promesse, celle de rétablir les relations diplomatiques avec Téhéran. Et Mitterrand est réélu.

L’élection passée, le 30 mai 1988, Jean-Charles Marchiani, négociateur de Charles Pasqua dans l’affaire des otages, se rend à l’Elysée pour tout raconter :

« Expulsion du diplomate iranien Gordji, dont les services français avaient la preuve de l’implication dans les attentats de septembre 1986 ; livraison de missiles antichars Milan à la résistance afghane, ces armes devant être ensuite récupérées par l’armée iranienne, ce qui ne s’est pas fait ; livraison à l’Iran, en guerre depuis huit ans avec l’Irak, de pièces détachées d’hélicoptères et de lampes radars pour le guidage de missiles antiaériens ; promesse d’une levée de l’embargo sur les achats de pétrole iranien. Et enfin, grâce d’Anis Naccache qui purge une peine de détention à perpétuité en France pour avoir tenté d’assassiner le 18 juillet 1980 l’ancien Premier ministre iranien Chapour Bakhtiar, en exil à Paris. Et ce, quel que soit le Président en fonction. »

C’est donc à François Mitterrand qu’incombe la responsabilité de tenir cette dernière promesse.

Vous croyez vraiment que ceux qui répondent les yeux dans les yeux sans broncher sont sincères ?
Moi non !


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