@Pimpin
Les charges sont des coûts rentabilsés : ils sont redistribués sur le prix de vente. Si vous baissez les charges, vous les baissez pour toutes les entreprises concurrentes. La compétitivité reste donc la même au sein de la niche économique de l’entreprise (concept que vous ne semblez pas bien saisir - avez-vous déjà monté une entreprise ?). Si une entreprise ne vend pas, c’est parce que son marché n’est pas porteur : pas parce qu’elle paye des charges.
Je vous signale au passage que toute entreprise en France peut avoir un déficit profitable du point de vue de la fiscalité, et ceci jusqu’à 50%. Qui paye ? Les contribuables.
La concurrence avec les pays produisant pour moins cher est relative à la niche économique. C’est loin d’être systématique et ça n’aurait tendance à ne concerner que les grandes entreprises (automobile, électronique, etc.).
D’autre part, cette concurrence déloyale est le fait du libéralisme même, qui plaide sans cesse pour le libre échange. On sait tous que la concurrence non faussée est un leurre éhonté dont s’accommodent sans souci - et avec profit - les grands groupes. Tout le monde a entendu parler des délocalisations et des licenciements d’entreprises bénéficiaires. Cela devrait voir conduire à une critique de cette idéologie.
Enfin, vous ne me semblez pas bien comprendre comment l’économie fonctionne : par flux. Le fait que les charges - salaires différés - soient payées in fine par le consommateur devrait vous indiquer comment une solidarité de marché fonctionne. Vous n’en dites pas un mot. Dans un système libéral, on fait comme ça, ou c’est chacun pour soi. Ces solidarités sont déjà très attaquées et nombreux sont ceux qui voudraient les détruire, purement et simplement.
Et encore, je ne vous ai parlé que d’économie, pas de politique. J’ai pris un peu de temps, mais franchement c’est fatiguant de répondre à autant d’inconséquence.