En supposant que
nous revenions au franc, les créanciers pourraient se précipiter
pour réclamer leur dû en nous plongeant dans une crise majeure et
ruinant en même temps tous les épargnants.
Réclamer son dû à
un État ? Avec un huissier français frappant à la porte de
l’Élysée ?
Ce n’est pas comme
ça que ça se passera !
D’abord il n’est pas
de l’intérêt des créanciers de retirer leur capital d’un aussi bon
placement que des obligations d’état. Pourquoi croyez-vous que les
banques privées européennes gardent obstinément ces créances
alors qu’elles essaient désespérément de se débarrasser de celles
qui sont attachées à de produits dérivés privés ?
Deuxièmement,
l’État peut décréter un moratoire sur les demandes de
remboursement, revoir unilatéralement les taux d’intérêt et étaler
les remboursements sur un temps plus long que prévu.
La France
risque-t-elle pour autant de ne plus trouver de prêteurs par la
suite avec une monnaie supposée dévaluée ?
La réponse est
évidemment non car les possédants de capitaux en monnaie forte
seront gagnants au change et peuvent espérer si la situation de la
France se redresse avec la relance intelligente que prévoit L’Avenir
en commun, que le franc voie sa cote remonter. Et alors ils seront
gagnants en le convertissant dans leur monnaie nationale. Ils peuvent
ainsi espérer voir doubler ou tripler les bénéfices qu’ils
pouvaient tirer des seuls intérêts.