Episode 3 : Maître corbeau, Maître renard, et le Maître chat du pithécanthrope Crassanel.
 
 
Maître corbeau, sur un arbre perché, ne tenait pas de fromage, il était le fromage. Maître renard, par le volatile alléché, se mit à faire des bons de cabri devant le chêne, puis s’écroula comme mort, et resta totalement immobile. Le corbeau aime commencer par les yeux des charognes... Tous les renards le savent, car ils ne l’ont jamais appris.
 
Assis sur son muret, Maître chat, Schrödinger*, savait lui que le volatile était condamné, sans n’avoir jamais vu tel spectacle auparavant, alors il rentra chez lui, énervé sans comprendre vraiment pourquoi. Ses esclaves pithécanthropes donnent du bon liquide, avec le mur magique qui s‘ouvre en miaulant. C’était le matin et Schrödinger était faim.
« Bonjour ma chérie » minauda le pithécanthrope Crassanel en entrant dans la pièce fin de faim, « Comment vas tu bien ? » (le pithécanthrope Crassanel était un peu benêt avec sa pithécanthrope, et d’une manière générale, gogoche...)
Schrödinger percevait l’infra-langage des sensations venant de la nature, juste formes réelles, odeurs, images, sons et ressentis innombrables, dont pithécanthrope avait depuis des milliers d’années perdu la captation totale. Le chat ne comprenait pas le benêt ni aucun langage instrumental, il ne savait pas non plus ce qu’était une idée, encore moins un codage phonétique d’idée. Mais il savait penser, relier des modulations de sensations à ses visions : par ex le borborygme « lait » d’un air benêt convenu, c.a.d sur un ton gogocho. Schrödinger n’avait donc pas acquis d’intelligence puisqu’il n’avait pas les signes inventés pour fixer de nouvelles idées, mais il était né intelligence sensorielle sur ROM pré-programmée. Et son programme génétique lui fit ressentir facilement l’infra-langage resté dans l’inconscient des pithécanthropes ce matin là.
 
Le chat partit donc avant le divorce.
 
Le génie est dans l’instinct disait Nietzsche. La lampe Schrödinger de ce fameux génie avait éclairé l’inconscient du pithécanthrope. Alors elle comprit le risque à rester dans la discorde et de finir à la SPA. Mais évidement Schrödinger n’avait aucune idée de ce que pouvait être la SPA, il n’avait pas d’idée, il l’avait juste toujours craint les sensations de la solitude.
 
Schrödinger était une formidable et éternelle méfiance, mais une méfiance qui ne pourrait jamais se nommer elle même. Le pithécanthrope, lui, était au contraire devenu niais et soumis, un gland remplacé, un végétalisé gogocho.